2 garcons
Research Summary

Les effets d'un programme anti-stigmatisation des troubles du spectre autistique

Casey Fulford | Université York
Cette étude australienne fait état d’un programme visant à réduire la stigmatisation. Le programme, qui s’adressait à des garçons de 7e, de 8e et de 9e années, a permis d’améliorer leurs connaissances sur les TSA et leur attitude envers les personnes autistes.

Ce que vous devez savoir :

Les jeunes ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA) sont souvent victimes de stigmatisation dans les classes ordinaires. On a constaté qu’un programme anti-stigmatisation de plusieurs séances permettait de mieux connaître les TSA et de changer l’attitude des élèves à l’égard de leurs camarades ayant un TSA. Par contre, d’après cette étude, le programme en question n’a pas incité les élèves à entrer en contact avec leurs camarades ayant un TSA.

Quel est l’objet de la recherche?

De nombreux enfants et adolescents ayant un TSA sont intégrés aux classes ordinaires; ils apprennent dans le même cadre que leurs pairs au développement typique. Récemment, il a été établi que ces jeunes au développement typique adoptent généralement une attitude négative à l’égard de leurs camarades avec TSA, ce qui entraîne de la stigmatisation.  Malgré la popularité de l’inclusion scolaire, il existe peu de programmes de sensibilisation pour aider les enfants et les adolescents à adopter une attitude positive à l’égard de leurs camarades ayant un TSA. Cette étude fait état d’une intervention visant à contrer la stigmatisation à l’école secondaire par la sensibilisation des élèves et la promotion des interactions positives.

Qu’ont fait les chercheurs?

L’échantillon regroupait 395 garçons de 7e, 8e et 9e années fréquentant une école catholique de banlieue en Australie. Les classes ont été soumises à l’un des trois contextes suivants : 1) intervention anti-stigmatisation; 2) aucune intervention, contrairement aux autres classes d’une même année; et 3) aucune intervention, comme pour toutes les autres classes d’une même année. Dans le premier contexte, les élèves étaient soumis à six séances hebdomadaires de 50 minutes qui consistaient à les informer et à les faire interagir avec leurs camarades ayant un TSA. La partie éducative comprenant la présentation de points communs avec ces camarades, des explications pour mieux comprendre leurs comportements, et des consignes pour savoir comment interagir avec des personnes ayant un TSA. Pendant ce temps, les adolescents du groupe sans intervention assistaient à des classes ordinaires. Tous les participants ont été évalués sur leurs connaissances, leur attitude et leurs intentions comportementales avant l’intervention de six semaines, immédiatement après, et un trimestre plus tard.

Qu’est-ce que les chercheurs ont trouvé?

Les chercheurs ont découvert que comparativement aux participants du groupe sans intervention, ceux du groupe avec intervention ont trouvé plus de points communs avec leurs camarades de classe ayant un TSA et tenaient ces derniers moins responsables de leur comportement. En outre, ces participants comprenaient mieux comment interagir avec leurs pairs ayant un TSA. Au terme du programme anti-stigmatisation, les participants du groupe avec intervention avaient une meilleure connaissance des TSA et une meilleure attitude à l’égard des personnes ayant un TSA. L’intervention n’a pas eu d’effet sur les intentions des adolescents à interagir avec leurs pairs ayant un TSA.

Comment pouvez-vous utiliser cette recherche?

Cette recherche révèle que les programmes anti-stigmatisation de plusieurs séances peuvent améliorer la connaissance et l’attitude de certains élèves du secondaire. À l’avenir, une telle intervention pourrait être importante auprès d’adolescents qui ont un parcours typique et qui côtoient des camarades de classe ayant un TSA. Plus de recherche sur ce sujet permettra de déterminer les programmes anti-stigmatisation les plus efficaces.

Au sujet des chercheurs :

Jessica Staniland et Mitchyll Byrne sont chercheurs à l’Université de Wollongong à Nouvelle-Galles-du-Sud, en Australie.

Références :

Staniland, J. J. et Byrne, M. K. (2013). The effects of a multi-component higher-functioning autism anti-stigma program on adolescent boys. Journal of Autism and Developmental Disorders, 43, 2816-2829.

​Ce résumé a été rédigé par Casey Fulford pour la chaire de recherche sur le traitement et les soins des troubles du spectre autistique. Ce résumé de recherche ainsi que d’autres résumés se trouvent sur les sites at http://asdmentalhealth.ca/research-summaries/ et at http://asdmentalhealth.blog.yorku.ca/.
Reproduit avec la permission du Dr Jonathan Weiss (Université York). Ce résumé de recherche a été élaboré grâce au financement de la chaire de recherche sur le traitement et les soins des TSA. La chaire a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada en partenariat avec Autism Speaks Canada, l’Alliance canadienne des troubles du spectre autistique, Santé Canada, le Réseau pour la santé du cerveau des enfants (anciennement NeuroDevNet) et la Fondation Sinneave Family. Cette information a été publiée à l’origine dans le blogue Autism Mental Health (santé mentale des autistes) (https://asdmentalhealth.blog.yorku.ca).

Load more reviews
Dans quelle mesure cette ressource a-t-elle été utile?
Comment by from
Rating