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Célébrer la neurodiversité, la diversité des genres et la communauté LGBTQ2S+

 Une trousse à outils pour les jeunes, les personnes se représentant elles-mêmes, les intervenants, les membres de la famille et les porte-paroles.

Célébrer la neurodiversité, la diversité des genres et la communauté LGBTQ2S+

 

Une trousse à outils pour les jeunes, les personnes se représentant elles-mêmes, les intervenants, les membres de la famille et les porte-paroles.

 

Écrit par Jaclyn Kozak, AIDE Canada

 

Cette trousse à outils a été développée en collaboration avec des personnes appartenant aux communautés autistes et LGBTQS2+, ainsi que des chercheurs et des professionnels dans le domaine de l’autisme pour AIDE Canada.

 

AIDE Canada est un réseau national qui s’engage à fournir de l’information et des ressources précises, actualisées et utiles aux personnes qui en ont besoin. AIDE fournit des renseignements, des outils et des ressources sur l’autisme et la déficience intellectuelle, pour tous les groupes d’âge, grâce au soutien d’une équipe de chercheurs qui s’assure que ces ressources sont exactes et utiles pour vous et vos proches.

 

 

Terminologie choisie : Dans cette trousse, il est question de « personnes présentant un TSA » (trouble du spectre de l’autisme) ou de « personnes autistes ». Nous avons choisi ces termes en accord avec les directives récentes des organismes de recherche et des revues. Ces termes englobent les termes précédemment utilisés pour désigner les personnes vivant avec l’autisme, le syndrome d’Asperger ou un trouble envahissant du développement (TED). Des activités et des lectures complémentaires sont proposées en annexe.

 

Mots clés :

neurodiversité, diversité des genres, LGBTQ2S+, TSA, DID, jeunes, intervenants/experts, droits des personnes handicapées, sexualité

 

Glossaire :

Outre les termes « personne présentant un TSA » ou « personne autiste », nous avons dû faire des choix linguistiques par rapport à la neurodiversité, à la diversité des genres et à la sexualité. Dans ce guide, nous utilisons les termes « LGBTQ2S+ » et « membre de la communauté LGBTQ2S+ », mais nous reconnaissons également que la langue continuera (et doit continuer) d’évoluer.  À l’heure actuelle, LGBTQ2S+ est un sigle (figure 1) qui représente les termes « lesbienne », « gai », « bisexuel », « transgenre », « queer » et « bispirituel », PLUS tout ce qui se trouve à l’intérieur et à l’extérieur de ce qu’on appelle parfois le spectre « arc-en-ciel » (voir figure 1).

 

Figure 1 / Décomposition du sigle LGBTQ2S+.

boxes

 

Certaines personnes utilisent LGBT, tandis que d’autres préfèrent utiliser LGBTQ+. De nombreuses personnes utilisent également des sigles encore plus longs qui contiennent un plus grand nombre de termes, comme LGBTTQQIAAP (lesbienne, gay, bisexuel, transgenre, transsexuel, queer, questionnement, intersexuel, allié, asexuel et pansexuel). Au Canada, de nombreux porte-paroles donnent la priorité aux peuples autochtones en utilisant le sigle 2SLGBTQQIA+.

Quelles sont vos définitions des mots suivants : binaire de genre, hétérosexuel, cisgenre, genre expansif, trans, queer, bispirituel, sexe et identité de genre? Pour une définition des mots qui précèdent, voir le glossaire de la terminologie utilisée dans cette trousse à outils (Annexe A : Terminologie LGBTQ2S+) ou, pour un bref rappel, la figure 2.

 

Figure 2/ Terminologie LGBTQ2S+ différenciant le genre des identités sexuelles et du sexe assigné à la naissance, adaptée de l’annexe A.

 

 

Sexe assigné à la naissance

 

Genre

 

Le sexe assigné à la naissance fait référence aux organes reproducteurs sexuels avec lesquels une personne naît.

 

 

Femme, homme et personne intersexuée sont des termes utilisés pour décrire le sexe assigné à la naissance.

 

 

Le genre fait référence à l’apparence physique, aux rôles, aux expressions et aux identités. Facebook reconnaît plus de 50identités de genre parmi lesquelles les utilisateurs peuvent choisir (Robinson, 2014).

 

Par exemple, garçon, fille, femme, homme, womyxm, transgenre, non-conforme de genre, allosexuel, genre expansif, autre.

 


Identité sexuelle

 


Identité de genre


Les identités sexuelles sont utilisées pour décrire les personnes par lesquelles nous sommes attirés de façon romantique ou sexuelle, et les traits physiques et émotionnels que nous trouvons attirants chez les autres. Orientation sexuelle est un autre terme que certaines personnes utilisent encore.


Hétéro, lesbienne, gay, pansexuel, bisexuel, queer, asexuel, aromantique et demisexuel sont certaines des étiquettes utilisées pour décrire l’identité sexuelle d’une personne.

 

 


Les rôles que nous jouons dans nos relations et la façon dont nous choisissons d’assumer et d’exprimer physiquement notre identité en tant que fille, garçon, homme, femme, personne non-binaire, etc.

 

Femme, homme, fille, garçon, trans, non-binaire, non-conformiste et queer ne sont que quelques exemples d’identités de genre.

 





 


 

Cette trousse à outils s’adresse aux personnes neurodiverses, à leurs aidants et aux membres de leur famille, et porte sur la sensibilisation, la visibilité et le dialogue relatifs aux LGBTQ2S. L’identité de genre, la liberté sexuelle et les droits des personnes neurodiverses sont importants à leur développement et à leur épanouissement. Toute personne a droit à l’autodétermination, ce qui signifie, dans ce cas, le droit de s’engager dans des relations réciproques qui sont consensuelles et respectueuses et, surtout, le droit d’être informé sur son corps.

 

 

L’histoire de John :

John Cardinal est devenu de plus en plus ouvert sur son identité sexuelle après avoir eu plusieurs partenaires. John, qui a 17 ans, a récemment révélé à ses parents qu’il s’identifiait comme LGBTQ2S+, même s’il était nerveux à cause des remarques homophobes de ses parents. Au départ, les parents de John ne le soutenaient pas et critiquaient son identité et ses « choix de mode de vie ». John a vécu beaucoup d’intimidation à l’école et a été victime de violence verbale et physique de la part de ses pairs. John a également été victime de brimades de la part d’un enseignant et d’autres élèves à l’école, qui, selon lui, étaient attribuables à des différences de développement et à des difficultés d’apprentissage. Il est aux prises avec des problèmes de santé mentale qui, selon lui, ont été influencés négativement par les réactions blessantes des autres. En revanche, la tante et la cousine de John ont été « d’un grand soutien, car elles m’acceptent comme je suis. » Il se sent soulagé lorsqu’il est avec elles, car, comme il le décrit, « je n’ai pas besoin d’être quelqu’un que je ne suis pas quand je suis avec ma tante et ma cousine ».

 

Contexte

Les jeunes et les adultes handicapés de la communauté LGBTQ2S+ peuvent être confrontés à des défis importants, notamment le jugement, la stigmatisation et le manque de reconnaissance de leurs préférences. Tout comme il peut être difficile d’affirmer son identité sexuelle, il peut être difficile d’affirmer sa neurodiversité. Compte tenu du fait qu’ils risquent de manquer d’acceptation et de soutien, les jeunes peuvent vivre du stress et avoir des problèmes de santé mentale lorsqu’ils « sortent du placard ».  Cette trousse à outils vise à accroître la sensibilisation à la neurodiversité et à l’identité sexuelle. Nous espérons qu’elle apporte un soutien aux personnes autistes, aux jeunes de la communauté LGBTQ2S+, aux membres de leur famille ainsi qu’à toutes les personnes qui défendent « le droit de chacun à l’autodétermination, conformément à ses capacités et aux droits des autres » (ACTS, 2005).

 

L’identité sexuelle se rapporte aux personnes que nous trouvons attirantes et aux traits physiques et émotionnels qui nous attirent. Les goûts romantiques évoluent au fur et à mesure que nous vieillissons et que nos préférences et priorités changent. Certaines personnes, en particulier les jeunes, préfèrent utiliser le terme « identité romantique ». Un jeune biromantique de 14 ans décrit le raisonnement qui sous-tend son choix terminologique : « Je pense que je suis peut-être bi. J’aime utiliser biromantique, car, jusqu’à maintenant, je n’ai eu que des sentiments romantiques, mais pas encore d’expériences sexuelles. » L’orientation sexuelle est un terme que certains utilisent encore au lieu d’identité sexuelle. Certaines personnes estiment que le sens du terme « orientation » ne reflète pas adéquatement leurs expériences ou leurs identités romantique et sexuelle choisies. Le choix des mots utilisés se fonde sur l’expérience, l’éducation et la sensibilité de chacun.

 

L’identité et l’expression de genre font référence à la façon dont nous exprimons notre féminité, notre masculinité ou d’autres rôles de genre au monde. Le sexe (sexe assigné à la naissance et sexe biologique), d’autre part, fait référence à la désignation médicale de l’anatomie sexuelle et reproductive, qui peut parfois être modifiée par des traitements et des chirurgies. Le sexe est souvent considéré comme binaire, c’est-à-dire comme étant soit masculin soit féminin. Il existe des variations entre le féminin et le masculin, comme l’intersexualité. L’intersexualité reflète les traits génétiques et physiques d’une personne qui possède soit les organes sexuels et reproducteurs binaires féminins et masculins, soit aucun d’entre eux. Deux pour cent de la population mondiale est née intersexuée (Killermann, 2017). Les définitions et les attributs assignés aux rôles de genre diffèrent d’une culture à l’autre, d’une époque à l’autre et d’une personne à l’autre. À l’heure actuelle, les personnes nées de sexe masculin, féminin ou intersexué peuvent identifier leur genre de diverses façons.

 

En général, dans la société occidentale, l’anatomie sexuelle a traditionnellement déterminé le genre et les rôles dans la société. Malgré les croyances occidentales sur les rôles de genre traditionnels et l’anatomie sexuelle, la curiosité à l’égard des rôles de genre et de l’identité de genre est une partie importante de la façon dont nous pouvons comprendre notre rôle dans la société. Dans bien d’autres cultures, l’expression de genre et les rôles de genre diffèrent considérablement de ce que nous avons pu vivre dans notre enfance. La culture et la langue ont une incidence énorme sur notre compréhension du genre et de la sexualité. Les familles jouent souvent un rôle dans la curiosité et l’exploration d’un enfant ou d’un jeune à l’égard de son expression de genre. La réaction et l’influence d’une famille peuvent avoir des répercussions profondes sur l’estime de soi et les relations familiales.

 

La formation et le soutien fondés sur des ressources adaptées à la communauté LGBTQ2S pour l’éducation sexuelle renforcent l’autonomie des personnes LGBTQ2S+ neurodiverses handicapées. Elles soutiennent et sensibilisent également les membres de leur famille, leur porte-parole et bien d’autres personnes.  Un apprentissage et un langage positif, progressif et affirmatif relativement à la sexualité aident les personnes à explorer et à exprimer des identités personnelles saines (Bedard et coll., 2010). Une éducation sexuelle complète pour les personnes neurodiverses devrait inclure des considérations sur les croisements entre la neurodiversité et la diversité des genres.

 

Mon identité, mes pronoms

Votre identité vous appartient. Vous êtes qui vous êtes. L’expression de genre fait partie de la façon dont nous nous présentons au monde par notre apparence et nos comportements. L’expression de genre se manifeste par la façon dont nous interagissons avec les autres, y compris si nous nous exprimons en tant qu’homme, femme, non-binaire, non-conformiste, ou de toute autre manière. Le genre peut être vécu et exprimé de nombreuses façons. Une jeune fille/femme pansexuelle de 27 ans a décrit son choix de couleur de cheveux en fonction de son genre et de son identité sexuelle : « J’ai les cheveux bleus parce que je suis colorée. J’aime être de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel parce que je suis queer et que je suis une licorne — comme une licorne au sens propre. » De nombreux jeunes remettent en question la division binaire traditionnelle du féminin et du masculin, du rose et du bleu.

 

L’expression de genre peut être interprétée (et mal interprétée) par les autres, mais en fin de compte, votre identité de genre est ce que vous pensez que votre genre est. Les pronoms de genre comme « elle » et « il » sont des mots que les gens nous attribuent en fonction de notre expression de genre, mais nous pouvons également nous auto-identifier et choisir nos propres pronoms de genre qui correspondent plus étroitement à la façon dont nous percevons notre propre identité de genre.

 

Identité

 

Quelle est votre identité de genre?

Quels sont vos pronoms?

 

Garçon, homme, homme trans, trans

Il/lui

Fille, femme, femme trans, trans

Elle

Non-binaire, non-conformiste, queer, trans

Iel/ellui/ol/ul/ælle/al/ille/æl

Autre

Autre

 

Lorsque nous nous refusons à nous-mêmes et aux autres le droit d’exprimer et de célébrer qui nous sommes, nous nous refusons à nous-mêmes et aux autres le droit à l’autodétermination, et nous portons atteinte à la dignité et à la valeur inhérentes de toutes les personnes (ACTS, 2005).

 

Quels sont vos pronoms? Comment aborder l’identité

Les personnes qui s’identifient ou s’expriment en tant que membres de la communauté LGBTQ2S+ trouvent habituellement qu’il est poli et respectueux de leur demander « Quels sont vos pronoms? » Exercez-vous à demander les pronoms d’une personne! Ne supposez pas ce qu’ils pourraient être. Posez plutôt la question. Demander les pronoms d’une personne est une tendance croissante qui fait preuve de solidarité, en particulier pour les membres de la communauté LGBTQ2S+ qui sont visiblement queers, trans, gays, non-conformistes, etc. Les membres de la communauté LGBTQ2S+, en particulier les personnes trans, aimeraient que cette pratique de demander les pronoms d’une personne soit universellement appliquée à tous.

Soyez toutefois prudent; une personne qui n’est pas membre de la communauté LGBTQ2S+ ou qui ne la connaît pas pourrait être confuse ou réagir hostilement si vous lui posez cette question, surtout si elle a des attitudes homophobes ou transphobes. Néanmoins, si davantage de gens pouvaient adopter la question des pronoms, cela pourrait créer un espace plus accueillant pour les membres de la communauté LGBTQ2S+. Une dernière mise en garde : Il est important que vous vous posiez quelques questions avant de demander à quelqu’un quels sont ses pronoms, parce que votre question pourrait le blesser, l’offenser ou même l’humilier. Posez-vous ces questions :

  • Pourquoi posez-vous la question?
  • La réponse à votre question changera-t-elle la façon dont vous vous sentez ou ce que vous pensez de cette personne?
  • Cette question contrariera-t-elle l’autre personne?
  • Comment pouvez-vous poser une question avec le plus grand respect?
  • Êtes-vous prêt à respecter la réponse de la personne et à utiliser les pronoms déclarés par cette personne?
  • Êtes-vous d’accord avec le fait de ne pas obtenir de réponse si elle choisit de ne pas vous en faire part?
  • Ferez-vous un effort pour vous corriger vous-même et corriger les autres en cas d’erreur sur le genre d’une personne ou s’il est supposé à tort?
  • Êtes-vous prêt à respecter la réponse de l’autre personne et à tenter d’éviter tout stéréotype de genre que vous pourriez avoir?

 

Activité 1 : Identité de genre et identité sexuelle

La « Personne gingenre » est une activité qui vise à éduquer les enfants, les jeunes et les adultes au sujet des nombreuses identités, y compris l’identité de genre et l’identité de sexualité. Consultez la figure 3 ou les annexes, ou visitez le site genderbread.org pour en savoir plus.

Figure 3/ La « Personne gingenre ». Image tirée de genderbread.org, « Genderbread Person (Minimal v3.3) » (2017). Image libre de droits d’auteurs reproduite avec l’aimable autorisation de Sam Killermann.
1 personne gingenre

La « Personne gingenre » est une excellente ressource gratuite, mais les termes « attirance sexuelle » et « attirance romantique » qui y figurent peuvent être limitatifs, car nous pouvons être sexuellement ou romantiquement attirés par une personne androgyne ou queer — et pas seulement par les « femmes » et les « hommes » ou la « féminité » et la « masculinité » qui y sont mentionnés.

C’est une bonne idée de demander de façon respectueuse les pronoms personnels qu’une personne utilise. Cependant, il est impoli de lui poser la question « Qu’est-ce que vous êtes? » ou de lui demander quel était son sexe à la naissance. Bien que de nombreuses personnes soient à l’aise et ouvertes à propos de leur sexualité, certaines doivent cacher leur identité par crainte d’être rejetées par leur famille, de subir des répercussions négatives dans leur emploi ou d’être victimes de discrimination. Il peut s’agir d’une partie de soi qui est trop vulnérable pour qu’on veuille la partager, car on peut être injustement jugé, intimidé ou traité différemment. Cependant, partager une partie de soi qui est vulnérable avec quelqu’un en qui vous avez confiance et être accepté pour la personne que vous êtes peut être un cadeau des plus précieux et un acte de solidarité et d’humanité. Mais il est important de vous rappeler que personne n’a l’obligation de vous partager ses renseignements personnels. Une personne a le choix de divulguer ou non des renseignements personnels sur sa sexualité, et dans l’affirmative, avec qui, quand et comment.

 

Liberté relationnelle et sécurité sexuelle

La santé sexuelle est un élément important de la santé globale, y compris pour les personnes vivant avec un trouble du développement (Friedman et Owen, 2017). Pourtant, les personnes handicapées qui s’identifient également comme LGBTQ2S+ ont souvent déclaré se sentir invisibles (McCann et coll., 2016). Comme l’ont fait remarquer Hazlett et coll. (2011), les personnes vivant avec une déficience intellectuelle qui sont également membres de la communauté LGBTQ2S+ sont extrêmement peu représentées dans les médias populaires, ce qui peut contribuer à un manque de compréhension et d’acceptation, tant par elles-mêmes que par les autres. Un autre problème découlant de cette invisibilité est la méconnaissance des handicaps invisibles. Comme de nombreux membres de la communauté LGBTQ2S+ qui « sortent du placard », les personnes neurodiverses ont l’expérience supplémentaire de devoir également divulguer leur handicap, de peur d’être traitées différemment.

 

La santé sexuelle commence par l’éducation et la reconnaissance de ses droits et de son identité. Pour être en bonne santé sexuelle, il faut apprendre afin de pouvoir faire des choix éclairés. Les sujets de l’éducation sexuelle comprennent les pratiques sexuelles sans risque, les attitudes saines concernant la façon dont on perçoit son corps et l’utilisation d’une terminologie appropriée. Le soutien par une éducation sexuelle positive comprenant la terminologie LGBTQ2S+ renforce et valide les personnes qui sont à la fois neurodiverses et de genre divers. Il peut être difficile pour les intervenants et les experts de se sentir à l’aise de partager leurs sentiments et leurs attitudes à l’égard de la sexualité, et encore plus difficile de maintenir un environnement qui soutient les jeunes. Cela dit, les jeunes sont plus susceptibles d’avoir des relations saines fondées sur la réciprocité, le respect et la divulgation appropriée si ces comportements sont déjà présents dans les relations à la maison. En tant qu’intervenants et personnes offrant du soutien, nous devons créer des espaces sûrs où les jeunes peuvent explorer leur curiosité sexuelle. Nous devons également les éduquer et les sensibiliser à propos de l’identité de genre et de l’identité de sexualité. Heureusement, il existe des ressources d’éducation sexuelle positives et d’affirmation de genre. Voir ci-dessous pour quelques exemples (en anglais), ou consultez Appendix D: Online Resources, and explore what is available in your community :

 

 

Neurodiversité, genre expansif et jeunesse trans

 

Il existe un dicton courant dans la communauté des autistes selon lequel si vous connaissez une personne autiste, vous connaissez une personne autiste. La « neurodiversité » est un terme générique qui s’applique aux personnes dont le cerveau fonctionne à sa façon. Il peut inclure les personnes ayant un trouble d’apprentissage ou de développement et celles qui sont sur le spectre de l’autisme. Certaines personnes préfèrent le terme « neurodivers » ou encore « neurodivergent ».

 

L’American Psychiatric Association (APA) utilise le terme « dysphorie de genre » pour décrire les personnes qui sont mal à l’aise avec le genre qui leur a été assigné, parfois décrites comme étant mal à l’aise avec leur corps (en particulier avec les développements pendant la puberté) ou mal à l’aise avec les rôles attendus de leur genre assigné (2016). Le terme « genre expansif » est un nouveau terme qui désigne les personnes non conformistes sur le plan du genre, en particulier les personnes qui ne s’identifient ni comme un homme ou une femme, ni comme une fille ou un garçon. Pour de nombreuses personnes trans, l’obtention d’un diagnostic de dysphorie de genre est souvent nécessaire pour recevoir certains traitements médicaux d’affirmation de genre.

 

Il y a beaucoup de désinformation au sujet de la dysphorie de genre, du changement de sexe et de l’affirmation de genre. L’affirmation de genre peut inclure des interventions chirurgicales, un traitement hormonal, des groupes de soutien, une thérapie vocale, des articles d’affirmation de genre, un changement de nom légal ou de marqueur de genre, ou le fait de demander à ce qu’on utilise des pronoms différents pour les désigner. Les personnes ayant des identités de genre différentes peuvent choisir n’importe quelle combinaison de ces options.

 

Les répercussions des expériences multiples et « croisées » comme la neurodiversité, la diversité des genres et les identités sexuelles sont encore inconnues. Cependant, « double spectre » est un terme émergent utilisé pour décrire les personnes à la fois sur le spectre de l’autisme et le spectre arc-en-ciel LGBTQ2S+ (Hillier et coll., 2019). Bien qu’il n’y ait pas de données solides expliquant pourquoi ces spectres peuvent se chevaucher pour certains, des hypothèses existent, et il faut approfondir les recherches sur les individus qui s’identifient comme autistes et LGBTQ2S+.

 

Dans une étude sur l’autisme, Hillier et ses collaborateurs (2019) ont constaté un manque de statistiques fiables sur la proportion de personnes autistes qui s’identifient également comme « LGBTQ ». Dans une autre étude de Stokes (2018), 70 % des personnes autistes s’identifient comme non-hétérosexuels comparativement à 30 % des personnes sans TSA. Il faut accroître l’éducation et la recherche, y compris une meilleure connaissance de la variance des genres et de la terminologie privilégiée, qui respectent l’identité autodéclarée des personnes. Emily Brooks a écrit ce qui suit au sujet de son point de vue dans Spectrum News : « En tant que membre de la communauté LGBTQ qui est également autiste, je suis confrontée à des inégalités fondées sur mon identité de genre, mon orientation sexuelle et mon handicap » (2015). Emily se décrit comme étant placée dans une boîte binaire en tant que « femme autiste » par les thérapeutes et les éducateurs, bien qu’elle s’identifie comme « une personne queer non-binaire » (Brooks, 2015). Elle soutient que « les normes de genre ne devraient pas être imposées aux personnes autistes pour rendre le reste du monde plus confortable » (Brooks, 2015).

 

Dr Wenn Lawson est chercheur sur l’autisme et la diversité des genres et également porte-parole des personnes autistes et diverses de genre. Dans une vidéo qui figure sur le site Web du Dr Lawson et qui s’intitule Dr Wenn Interviews Akasha 2017 (2017), il est question de la variance de genre et de l’autisme, ce qui laisse entendre que nous ne sommes pas si limités par le monde binaire (11:37). Les autoreprésentants posent des questions importantes. Par exemple, Emily Brooks demande « Pourquoi enseigner aux filles autistes comment se maquiller, s’habiller de façon féminine et magasiner? » Elle laisse entendre que « les thérapeutes, les éducateurs et les parents ne considèrent ces objectifs comme importants que parce que notre société impose des normes strictes en matière de genre. » (Voir Focus on autism must broaden to include non-binary genders [Brooks, 2015].) Certaines personnes neurodiverses peuvent être moins influencées par les attentes de la société et sont donc peut-être plus à l’aise de s’identifier comme non-binaires.

 

Questions à se poser :

  • Quelle est l’importance du respect des normes et des rôles de genre au sein de votre famille?
  • Avez-vous été témoin ou victime d’homophobie, de transphobie ou de sexisme?
  • Que pensez-vous de l’interaction entre la neurodiversité et la diversité des genres?

 

 

De là où nous sommes à là où nous devons être…

 

Selon la Charte canadienne des droits et libertés, « tous sont égaux, peu importe leur race, leur origine nationale ou ethnique, leur couleur, leur religion, leur sexe, leur âge ou leurs déficiences mentales ou physiques » (Charte canadienne, 1982, art. 6(2)[b]).  De plus, selon les organismes provinciaux et territoriaux des droits de la personne, les personnes ont le droit d’être à l’abri de la discrimination et du harcèlement liés à leur sexualité (Gouvernement du Canada, 2018). Avez-vous déjà été victime ou témoin d’ostracisme, de critiques ou d’exclusion pour des motifs liés à l’apparence physique, à un handicap, au genre ou à l’identité, comme John l’a vécu? Est-ce que vous ou quelqu’un que vous aimez avez déjà été victime d’intimidation? Comme l’illustre l’expérience de John, la discrimination et l’oppression sont tout à fait répréhensibles et peuvent être extrêmement difficiles pour ceux qui subissent ce traitement de la part des autres.

La « culture des personnes handicapées » est un terme que Marilyn Dupré explique comme étant une expérience partagée de l’oppression, mais qui comprend l’art, l’humour, l’histoire, l’évolution de la langue et des croyances, les valeurs et les stratégies pour survivre et prospérer (2012, p. 168). Les membres de la communauté LGBTQ2S+ et de la communauté des personnes handicapées ont peut-être vécu des situations semblables liées aux stéréotypes et au déni de leurs droits, mais ils partagent aussi des histoires de résilience et des célébrations de leur propre culture.

Certains termes clés sont apparus pour aider à expliquer les expériences de discrimination que ces communautés ont vécues. La discrimination fondée sur la capacité physique est une discrimination à l’encontre d’une personne en raison de son développement, de son apparence physique ou de son handicap. Le sexisme est une discrimination à l’encontre d’une personne en raison de son genre ou de son sexe. L’homophobie est une discrimination à l’encontre des personnes homosexuelles, lesbiennes ou transsexuelles ou de membres de la communauté LGBTQ2S+. La transphobie est une discrimination à l’encontre des personnes trans. Malheureusement, l’homophobie et la transphobie sont courantes dans la culture des personnes handicapées. Duke (2011, p. 37) suggère que les pressions normalisatrices exercées par les prestataires de services aux personnes handicapées, les éducateurs et les intervenants hétérosexistes et/ou homophobes contribuent à l’homophobie et à la transphobie au sein de la culture des personnes handicapées. De même, la communauté LGBTQ2S+ a parfois été critiquée pour avoir exclu des personnes ayant des besoins sensoriels particuliers en raison de la nature bruyante et agitée des rassemblements comme les défilés de la fierté et l’environnement social des bars LGBTQ2S+ ou des alliances gais-hétéros dans les écoles. Emily Brooks a écrit dans Spectrum News que les environnements queers ne tiennent pas souvent compte de nos problèmes de traitement sensoriel ou de nos différences sociales, tandis que les services en autisme ne reconnaissent pas souvent que nous pouvons nous identifier en dehors du binaire de genre ou avoir des relations queers (2015).

 

Figure 4 /

img4 

Note: depuis unsplash.com “London Pride parade” (2016). Avec l’aimable autorisation de Ian Taylor @carrier_lost.

 

Comme il a été mentionné précédemment, les jeunes et les adultes de la communauté LGBTQ2S+ qui vivent un handicap peuvent être confrontés à des défis encore plus grands, notamment le jugement, la stigmatisation et le manque de reconnaissance de leurs préférences. Tout comme il peut être difficile d’affirmer son identité sexuelle, il peut être difficile d’affirmer sa neurodiversité. Compte tenu du fait qu’ils risquent de manquer d’acceptation et de soutien, ces personnes peuvent vivre de l’intimidation et du stress et avoir des problèmes de santé mentale lorsqu’ils « sortent du placard ». Il est important qu’elles sachent qu’il y a des personnes à qui elles peuvent parler. La figure 5 présente quelques ressources nationales. Il peut y avoir d’autres ressources locales dans votre collectivité.

 

Figure 5/ [NM1]

Jeunesse, J’écoute

Téléphone (24/7): 1-800-668-6868
Envoyez “PARLER” par message texte au 686868

https://jeunessejecoute.ca/

Services de crise du Canada

Téléphone (24/7): 1-833-456-4566
www.crisisservicescanada.ca/fr/
Envoyez un message texte au 45645
(entre 16 h et minuit ET)

Youth Bullying Helpline
(en anglais uniquement)

Telephone (24/7): 1-888-456-2323
Online Chat:

https://www.alberta.ca/bullying-find-supports.aspx

Association canadienne pour la santé mentale (ACSM)

Trouvez votre ACSM:

https://cmha.ca/fr/trouvez-votre-acsm-locale

 

 

Être un bon allié

 

Comme la tante et la cousine de John, comment pouvez-vous soutenir quelqu’un qui subit les effets de la discrimination? Vous pouvez être un allié. Un allié est une personne qui soutient un individu ou un groupe d’individus en défendant les droits des personnes qui sont victimes de discrimination ou qui sont traitées de façon injuste et inéquitable. Une alliance est une relation de solidarité qui se construit au fil du temps. Auteure et organisatrice communautaire canadienne, Anne Bishop a écrit le livre Becoming an Ally: Breaking the Cycle of Oppression in People, dans lequel elle définit un allié comme étant une personne qui reconnaît les privilèges non acquis qu’elle possède en raison des formes d’injustice de la société et qui assume la responsabilité de changer ces formes (2002, p. 1).

 

Selon Bishop (2002), pour lutter contre l’oppression et être un véritable allié, une personne doit reconnaître la façon dont elle contribue à l’oppression. Un véritable allié défend constamment les opprimés, et pas seulement quand cela lui convient. Bishop explique que l’alliance se situe sur le spectre « opposant — coupable — négationniste — allié — porte-parole » (Bishop, 2002).

 

Une alliance prend forme lorsqu’on commence à se poser des questions importantes, mais difficiles : Comment puis-je contribuer à mettre fin à l’oppression des autres? Comment puis-je défendre les autres lorsqu’ils sont victimes d’intimidation?

 

Quelques façons d’être un allié

 

Vous pouvez aider à créer des espaces sûrs pour qu’un ami ou un membre de la famille qui s’identifie comme LGBTQ2S+ soit lui-même avec vous. Les espaces sûrs sont des environnements désignés dans lesquels les personnes peuvent être à l’abri du danger et de tout jugement. Il peut s’agir d’une pièce, d’un bureau, d’un bâtiment, d’un événement, etc. Il peut s’agir d’un espace figuratif comme un groupe en ligne, un cours en ligne, un site Web, un appel téléphonique ou même une relation interpersonnelle. Il faut non seulement créer des espaces sûrs, mais aussi des espaces de courage utilisés pour l’autoexploration et pour encourager les personnes à se poser des questions sur leur identité. Ces espaces de courage ne visent pas seulement à s’exprimer; ils servent également à trouver le courage nécessaire pour défier les pressions et les attentes rigides en soutenant le choix et la prise de décisions au sujet sa propre identité. Les espaces de courage nous incitent à aller au-delà de nos zones de confort et comprennent des endroits sûrs où nous pouvons essayer de nouvelles choses et apprendre de nos erreurs. Nous devons créer des occasions de vulnérabilité et des espaces de dialogue entre les personnes de toutes les identités et de tous les spectres. Les praticiens, les chercheurs et les experts de la communauté médicale qui travaillent avec les jeunes autistes doivent s’informer des dernières recherches universitaires et des pratiques exemplaires en matière de soutien clinique (Strang et coll., 2016). La recherche doit également tenir compte des enseignements tirés de la communauté LGBTQ2+, notamment en établissant des liens avec les centres de la fierté dans les grandes villes et avec les alliances gais-hétéros dans les écoles.

 

Dans leur ressource sur l’éducation sexuelle (dans la section Online Resources), les Services de santé de l’Alberta (2020) offrent les conseils suivants pour devenir un adulte avec qui on peut discuter de santé sexuelle. Ces conseils comprennent : commencer tôt et parler souvent, utiliser un langage simple et adapté à l’âge, utiliser des termes appropriés pour les parties du corps et les fonctions corporelles, utiliser des moments propices à l’apprentissage pour commencer la conversation, découvrir ce qu’ils savent déjà, et parler des sentiments, des relations et de la façon dont ils affectent les autres personnes.

Voici d’autres façons de montrer votre courage. Cela ouvre un espace pour explorer et défendre la neurodiversité, y compris dans le contexte des communautés LGBTQ2S+.

  • Demandez le consentement et déterminez un modèle de consentement lors des discussions, en veillant à ce qu’il y ait suffisamment de temps et d’espace pour la discussion pour toutes les parties;
  • Créez un dialogue chaque fois qu’il y a de l’homophobie, de la transphobie ou de la discrimination fondée sur la capacité physique;
  • Respectez le droit d’une personne à se définir elle-même, ainsi que sa propre identité de genre et sa propre identité sexuelle;
  • Partagez des ressources, suivez des ateliers et des cours ensemble et discutez de nouvelles idées;
  • Profitez d’occasions telles que les nouvelles relations, les nouveau-nés et les divorces pour parler de santé sexuelle et de liberté relationnelle;
  • Utilisez des films, des balados et des vidéos sur YouTube pour explorer et célébrer la diversité des identités;
  • Faites de votre mieux pour être un allié efficace contre l’oppression et la discrimination;
  • Engagez-vous à continuer d’apprendre tout au long de votre vie afin de comprendre et de faire connaître la culture des personnes handicapées et les communautés LGBTQ2S+;
  • Veillez à rester vous-même. Célébrez les autres. Votre identité est la vôtre. Vous avez le droit d’être vous-même dans toutes vos communautés. (Services de santé de l’Alberta, 2020)

 

Figure 6/ Tips on being a useful and respectful ally https://www.the519.org/education-training/training-resources/our-resources/creating-authentic-spaces/being-an-effective-trans-ally#  (en anglais uniquement)


 

 

 

Online Educational Resources

 

Sex-Ed for Self-Advocates âge 15+ (en anglais uniquement)

https://researchautism.org/sex-ed-guide/

 

Differing Abilities: Understanding Your Child’s Development (2019)tous les âges (en anglais uniquement)

https://teachingsexualhealth.ca/parents/information-by-age/differing-abilities/

 

Sexual Education Resources jeunes adultes (en anglais uniquement)

https://www.respectability.org/resources/sexual-education-resources/

 

Social Skills for Sex and Intimacy adultes et jeunes adultes (en anglais uniquement)

https://aspecc.ca/workshops-and-support/social-skills-for-sex-and-intimacy/

 

First Nations Sexual Health Toolkit adultes et jeunes adultes (en anglais uniquement)

http://www.nativeyouthsexualhealth.com/toolkit.html

 

Regardez dans les annexes pour des idées à partager, des documents imprimables et des outils.

 

À propos de l’auteur : Jaclyn Kozak

Mon identité de genre est non binaire/femme-queer avec des racines autochtones. Je passe pour une blanche. Cependant, j’ai grandi en colonisation, c’est-à-dire sans la langue et les traditions Nehiyaw (Cris des plaines) de mes ancêtres. C’est en me renseignant sur mon patrimoine et sur la vision du monde des Autochtones que j’ai appris à voir la diversité des genres et la neurodiversité comme des forces dotées d’un pouvoir spécial plutôt que comme un déficit, un trouble ou une déviance. J’ai un diplôme en art dramatique de l’Université du Manitoba, et j’étudie présentement à la Faculté de travail social de l’Université de Calgary depuis mon domicile actuel à Edmonton, en Alberta, sur le territoire visé par le Traité no 6.

 

Remerciements

Je tiens à remercier tout particulièrement Ryan, Cora, mes collègues, mes amis, ainsi que les membres de mes communautés et de ma famille, tant à Edmonton qu’à Winnipeg. Je remercie également les bibliothécaires de la bibliothèque publique d’Edmonton et de l’Université de Calgary, ainsi que les réviseurs internes et externes qui ont généreusement révisé cette publication et offert leurs commentaires.


 

Références

 

Alberta Health Services. (2020). Differing Abilities: Understanding Your Child’s Development.

https://teachingsexualhealth.ca/parents/teaching-your-child/tips-for-discussing-sexual-health/

 

American Psychiatric Association. (2016, February). What is Gender Dysphoria.

https://www.psychiatry.org/patients-families/gender-dysphoria/what-is-gender-dysphoria#:~:text=Gender%20dysphoria%3A%20A%20concept%20designated,gender%20diverse%20people%20experience%20dysphoria.

 

American Psychiatric Association. (2020). Autism and Autism Spectrum Disorders. https://www.apa.org/topics/autism

 

Bedard, C., Zhang, H., & Zucker, K. (2010). Gender identity and sexual orientation in people with developmental disabilities. Sexuality and Disability, 28, 165-175.

https://doi.org/10.1007/s11195-010-9155-7

 

Bishop, A. (2002). Becoming an Ally: Breaking the Cycle of Oppression in People. (2nd ed.). Zed Books.

 

Brook, E. (2015, October 19). Focus on autism must broaden to include non-binary genders.  Viewpoint, Spectrum News.
https://www.spectrumnews.org/opinion/focus-on-autism-must-broaden-to-include-non-binary-genders/

 

Brown, L. X. (2017). Ableist shame and disruptive bodies: Survivorship at the intersection of queer, trans, and disabled existence. In A. Johnson, J. Nelson, & E. Lund (Eds.), Religion, disability, and interpersonal violence (pp. 163-178). Springer, Cham.

 

Canadian Charter of Rights and Freedoms, s 7, Part I of the Constitution Act, 1982, being Schedule B to the Canada Act 1982 (UK), 1982, c11
https://laws-lois.justice.gc.ca/eng/const/page-15.html

 

Canadian Association of Social Workers. (2005). CASW Code of Ethics. Ottawa, ON: CASW
https://www.casw-acts.ca/files/attachements/casw_code_of_ethics_0.pdf

 

Duke, T.S. (2011). Lesbian, gay, bisexual, and transgender youth with disabilities: A meta-synthesis. Journal of LGBT Youth, 8(1), 1-52.

https://doi.org/10.1080/19361653.2011.519181

 

Dupré, M. (2012). Disability Culture and Cultural Competency in Social Work. Social Work Education, 31(2), 168–183.
https://doi.org/10.1080/02615479.2012.644945[NM2]

 

Friedman, C., & Owen, A. (2017). Sexual health in the community: Services for people with intellectual and developmental disabilities. Disability and Health Journal, 10, 387-393.
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1936657417300596

GLAAD. (2016). GLAAD Media Reference Guide – 10th Edition. GLAAD.
https://www.glaad.org/reference

 

Government of Canada. (2018, September 10). Rights of LGBTI persons. Government of Canada. https://www.canada.ca/en/canadian-heritage/services/rights-lgbti-persons.html

 

Hazlett, L., Sweeney, W., & Reins, K. (2011). Using young adult literature featuring LGBTQ adolescents with intellectual and/or physical disabilities to strengthen classroom inclusion. Theory Into Practice, 50(3), 206-214.

https://www.researchgate.net/publication/232844105_Using_Young_Adult_Literature_Featuring_LGBTQ_Adolescents_With_Intellectual_andor_Physical_Disabilities_to_Strengthen_Classroom_Inclusion

 

Hillier, A., Gallop, N., Mendes, E., Tellez, D., Buckingham, A.N., & OToole, D. (2019). LGBTQ+ and autism spectrum disorder: Experience and challenges. International Journal of Transgenderism. https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/15532739.2019.1594484

 

Killermann, Sam. (2017). Genderbread Person Version 3.3. The Genderbread Person. https://www.genderbread.org/

 

McCann, E., Lee, R., & Brown, M. (2016). The experiences and support needs of people with intellectual disabilities who identify as LGBT: A review of the literature. Research in Developmental Disabilities, 57, 39-53.

https://growkudos.com/publications/10.1016%25252Fj.ridd.2016.06.013/reader

 

Robinson, Amelia. (2014, February 15). Beyond male and female, definition of Facebook's new gender options. Dayton Daily News.

https://www.daytondailynews.com/lifestyles/beyond-male-and-female-definition-facebook-new-gender-options/gbhsgbOMb61m5xheLPgyzL/

 

The 519. (2017). Being an Effective Trans Ally. The 519. https://www.the519.org/education-training/training-resources/our-resources/creating-authentic-spaces/being-an-effective-trans-ally

 

United Nations. (2015). Universal Declaration of Human Rights Booklet. The United Nations. https://www.un.org/en/udhrbook/pdf/udhr_booklet_en_web.pdf

 

Lawson, W., & Akasha. (2017, September 17). Dr Wenn Interviews Akasha 2017. Youtube. Tori Haar. https://youtu.be/RNZ_H-9zH-s

 

Lawson, W. (2019). Dr. Wenn B. Lawson.

http://www.buildsomethingpositive.com/wenn/

 

Strang, F., et al. (2016). Initial Clinical Guidelines for Co-Occurring Autism Spectrum Disorder and Gender Dysphoria or Incongruence in Adolescents. Journal of Clinical Child and Adolescent Psychology, 47(1), 105–115.

https://doi.org/10.1080/15374416.2016.1228462

 

Winges-Yanez, N. (2014). Why all the talk about sex? An autoethnography identifying the troubling discourse of sexuality and intellectual disability. Sexuality and Disability, 32, 107-116. https://www.deepdyve.com/lp/springer-journals/why-all-the-talk-about-sex-an-authoethnography-identifying-the-4T8GHFI0Qu


 

Annexe A — Terminologie LGBTQ2S+

 

Allié-e : Une personne qui soutient un individu ou un groupe d’individus en défendant les droits d’autrui.

 

Asexuel-le : Une personne qui n’éprouve pas d’attirance ou de désir sexuel, mais qui peut ou non s’engager dans des relations amoureuses (2016). Une personne asexuelle se décrit parfois elle-même comme aromantique (GLAAD 2016).

 

Bisexuel-le / Bi : Une personne qui est attirée par les deux sexes à la fois.

 

Cisgenre : Terme utilisé pour décrire une personne dont l’identité de genre correspond au sexe assigné à la naissance et qui est hétérosexuelle.

 

Binaire de genre : La normalisation et la croyance selon lesquelles il n’y a que deux sexes, soit femmes/filles et hommes/garçons.

 

Bispirituel : Seuls les Autochtones peuvent être bispirituels, ce qui fait référence à un Autochtone qui est LGBTQ2S+.

 

Identité de genre : Les rôles que nous jouons dans nos relations et la façon dont nous choisissons d’exprimer physiquement et de proclamer verbalement des identités d’homme, de femme, de non-binaire ou autre.

 

Expression de genre : Fait référence à l’apparence physique, aux rôles et aux expressions en tant que féminin, femme, masculin, androgyne, queer ou autre.

 

Dysphorie de genre : Lorsque l’on estime que le sexe assigné à la naissance ne correspond pas à son identité de genre et provoque un conflit (APA, 2016).

 

Genre expansif / créativité du genre / non-conformité du genre : Lorsque l’identité et l’expression de genre d’une personne ne correspondent pas aux normes sociétales concernant les rôles de genre et le sexe assigné à la naissance (APA, 2016).

 

Hétérosexuel : Une personne qui est attirée par une personne du sexe ou du genre opposé (GLAAD, 2016).

 

Homophobie : La peur que ressent une personne ou qui s’exprime dans la société envers une personne qui n’est pas hétérosexuelle, ou la peur d’être LGBTQ2S+.

 

Homosexuel : Un terme désuet qui englobait autrefois toute orientation sexuelle qui n’est pas hétérosexuelle.

 

Identité sexuelle : Le choix et l’auto-identification d’une personne de son orientation sexuelle, telle que lesbienne, gay, pansexuel, bisexuel, asexuel, queer, hétérosexuel, etc.

Intersexué : Terme utilisé pour décrire une personne qui possède soit les organes sexuels et reproducteurs binaires féminins et masculins, soit aucun d’entre eux. Anciennement, on utilisait le terme « hermaphrodite », qui est cependant maintenant sorti de l’usage.

 

Lesbienne / Gay : Une personne qui est attirée par des personnes du même sexe. Une femme lesbienne est attirée par les femmes, et un homme gay est attiré par les hommes.

 

Orientation sexuelle : L’orientation sexuelle se réfère aux personnes ainsi qu’aux traits physiques et émotionnels qui nous attirent.

 

Pansexuel : Pan signifie « tous ». Une personne pansexuelle a la capacité d’être attirée par plus d’un genre, comme les bisexuels. Cependant, il y a une différence générationnelle dans la façon dont les gens choisissent de s’identifier.

 

Queer : Terme parfois utilisé pour décrire l’identité de genre ou l’identité sexuelle d’une personne qui n’est pas hétérosexuelle ou cisgenre. Certains utilisent le terme queer comme un terme générique faisant référence à toute la communauté LGBTQ2S+. Mais attention : certains membres plus âgés de la communauté LGBTQ2S+ trouvent ce terme offensant et désobligeant, tandis que les membres plus jeunes de la communauté LGBTQ2S+ revendiquent maintenant le terme queer (GLAAD, 2016).

 

Questionnement : Désigne une personne qui remet en question sa sexualité ou son identité de genre.

 

Sexe assigné à la naissance : Se réfère aux organes reproducteurs sexuels à la naissance, tels que les organes masculins, féminins ou intersexuels.

 

Sexisme : Discrimination à l’encontre d’une personne en raison de son genre ou de son sexe.

 

Trans* : L’astérisque est utilisé pour indiquer la grande variété d’identités que peut représenter le terme générique « trans », tel que transgenre, en transition ou transsexuel (GLAAD, 2016). Il est préférable de demander le terme qu’une personne préfère utiliser. Transsexuel est un terme plus ancien qui est présentement considéré par beaucoup comme offensant, mais certains le choisissent encore pour s’auto-identifier. Trans et transgenre sont maintenant les termes préférés utilisés pour décrire une personne dont l’identité de genre diffère des normes sociétales relatives au sexe assigné à la naissance et aux normes de genre. Pour une explication plus complète, consultez Media Reference Guide de GLAAD (2016).

 

Transphobie : Discrimination à l’encontre des personnes trans.

 

Références (en anglais uniquement)

American Psychiatric Association. (2016). What is Gender Dysphoria. Retrieved from https://www.psychiatry.org/patients-families/gender-dysphoria/what-is-gender-dysphoria#:~:text=Gender%20dysphoria%3A%20A%20concept%20designated,gender%20diverse%20people%20experience%20dysphoria.

 

GLAAD. (2016). Glossary of Terms – Lesbian / Gay /Bisexual /Queer. GLAAD Media Reference Guide. Retrieved from https://www.glaad.org/reference/lgbtq


 

Annexe B — La personne gingenre v 3.3

 

Voici l'image de la « Personne gingenre » qui a été présentée dans la trousse à outils. La page suivante propose une version vierge qui peut être complétée individuellement, et la page suivante présente un exemple.1 personne gingenre

Ressources (en anglais uniquement)

Killermann, Sam. (2017). Genderbread Person Poster [Genderbread Person Version 3.3].Graphic. https://www.genderbread.org/

Killermann, Sam. (2017). Genderbread Facilitation Guide. Activity. https://thesafezoneproject.com/activities/genderbread-person/
2 personne gingenre vide  v4
3 personne gingenre exemple4 wheel

Source (en anglais uniquement)

Alberta Health Services. (2020). [Sexuality Wheel icongraphic]. Differing Abilities: Understanding Your Child’s Development.
Retrieved from
https://teachingsexualhealth.ca/parents/resources/sexuality-learning-tool/

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