Research Summary

Réduire le stress grâce à la technique de pleine conscience pour les parents d’adultes ayant un TSA, par comparaison aux séances d’information

La technique de pleine conscience (mindfulness) est identifiée comme une méthode pouvant être utile aux proches-aidants. Cette approche a été utilisée chez des proches-aidants d’adultes autistes et s’est avérée avoir un effet durable sur la réduction de leur niveau de stress.

Ce qui compte pour vous

Des proches-aidants sur liste d’attente pour recevoir des services pour leur enfant et qui ont bénéficié d’une intervention sur la technique de pleine conscience ont vu leur niveau de détresse diminuer par rapport à ceux qui avaient assisté à des séances d’information sur les services et les aides.

 

Quel est l’objet de cette recherche?

Les techniques de pleine conscience impliquent une écoute intentionnelle de son état intérieur, une « présence dans l’instant », sans nier les émotions négatives qui peuvent être présentes. Ces méthodes peuvent être utiles pour soulager le stress continuel des proches-aidants pendant l’âge d’adulte de leur enfant alors que les proches-aidants eux-mêmes vieillissent. La pleine conscience peut favoriser une concentration sur les soins personnels, être moins orientée vers les solutions et renforcer les relations entre le proche-aidant et l’enfant. Cela pourrait protéger les proches-aidants de l’épuisement et de la détresse devant la complexité des problèmes de l’âge adulte, mais aussi les aider à gérer la dynamique changeante des relations à mesure que l’enfant prend de l’âge. Cette étude compare les résultats chez des proches-aidants d’enfants adultes ayant reçu une intervention sur la pleine conscience par rapport à ceux qui avaient participé à un groupe de soutien et d’éducation.

 

Quel a été le travail de l’équipe de recherche?

L’équipe de recherche a invité des proches-aidants admissibles à l’étude et inscrits sur une liste d’attente pour les services communautaires et sociaux. Au total, 26 proches-aidants dans le groupe de pleine conscience et 24 dans le groupe d’information et de soutien ont terminé l’étude. Ces personnes avaient en moyenne 56,6 ans, leur âge s’échelonnant de 37 à 81 ans.

 

Chaque groupe a participé à 7 séances d’une durée de 2 heures. Le groupe de pleine conscience a effectué des activités de pleine conscience (par exemple 3 minutes d’exercices de respiration, 20 minutes de méditation), des temps de réflexion et des exercices à rapporter à la maison.

 

Le groupe d’information et de soutien a écouté des présentations sur des sujets choisis par le groupe. Les sujets des présentations comprenaient la planification menée par la personne et l’accès à des aides et à des ressources en matière de répit, de soins cliniques, de logement et d’interventions en cas de crise. Pour mesurer les résultats dans les deux groupes, l’équipe de recherche s’est servie de questionnaires administrés au début et après la fin de l’intervention (8 semaines plus tard) et 3 mois plus tard.

 

Quelles ont été les conclusions de l’équipe de recherche?

L’équipe de recherche a constaté que les proches-aidants du groupe de pleine conscience éprouvaient moins de détresse après l’intervention et que ce résultat se maintenait 3 mois plus tard. Ce résultat n’a pas été observé dans le groupe d’information et de soutien aux parents. Les deux groupes ont déclaré des niveaux de satisfaction similaires à l’égard des séances auxquelles ils avaient participé. Au moment du suivi à 3 mois, 81 % des personnes du groupe de pleine conscience ont déclaré qu’elles continuaient à appliquer ce qu’elles avaient appris au moins 3 à 4 fois par semaine. Il est à noter cependant que beaucoup de personnes qui étaient intéressées pour participer au départ n’ont pas pu le faire en raison de conflits d’emploi du temps, de barrières linguistiques, de problèmes de transport, de l’état de santé de l’enfant ou du proche-aidant ou de problèmes de garde d’enfants.

 

Comment cette recherche peut-elle vous être utile?

Cette étude montre que la composante psychologique de l’approche de pleine conscience est plus efficace que les services d’information et de soutien dans la réduction du stress chez les parents qui recherchent et sont en attente de services pour leur enfant adulte. La pleine conscience est utile dans un contexte de frustration permanente qui échappe au contrôle de la personne intéressée. Cette intervention modifiée (séances plus courtes pour permettre à des proches-aidants très occupés d’y assister) s’est révélée néanmoins efficace. Les interventions futures doivent rechercher des solutions aux obstacles auxquels sont confrontés les proches-aidants qui souhaitent participer.

 

À propos de l’équipe de recherche

Lunsky (Ph. D., C. Psych.) est clinicienne-scientifique aux services de neurodéveloppement pour adultes au Centre de toxicomanie et de santé mentale et professeure à l’Université de Toronto, à Toronto, au Canada.

Hastings (Ph D.) est professeur au Centre for Educational Development Appraisal and Research de l’Université de Warwick à Coventry, au Royaume-Uni.

Weiss (Ph. D., C. Psych.) est professeur agrégé en psychologie à l’Université York à Toronto. Palucka (Ph D.) est professeure adjointe à l’Université de Toronto.

Hutton travaille pour l’organisme Community Living Toronto.

White travaille pour l’organisme Developmental Services Ontario, dans la région de Toronto.

 

Référence bibliographique

Lunsky, Y., P. Hastings, R., Weiss, JA et al. (2017). Comparative effects of mindfulness and support and information group interventions for parents of adults with autism spectrum disorder and other developmental disabilities. Journal of Autism and Developmental Disorders, 47(6), 1769-1779. doi:10.1007/s10803-017-3099-z

 

Ce résumé de recherche a été rédigé par le Dr Jonathan Lai pour la Chaire de recherche sur le traitement et les soins pour les troubles du spectre de l’autisme. Ce résumé de recherche, ainsi que d’autres résumés, sont accessibles sur notre blogue et à l’adresse asdmentalhealth.ca/researchsummaries

 

Reproduit avec la permission du Dr Jonathan Weiss (Université York). Ce résumé de recherche a été élaboré grâce au financement de la Chaire de recherche sur le traitement et les soins pour les TSA. Cette chaire a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada en partenariat avec Autism Speaks Canada, l’Alliance canadienne des troubles du spectre de l’autisme, Santé Canada, Kids Brain Health Network (anciennement NeuroDevNet) et la Fondation de la famille Sinneave. Cette information est apparue à l’origine sur le blogue Autism Mental Health (https://asdmentalhealth.blog.yorku.ca).

 

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