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Psychiatrie spécialisée en milieu hospitalier pour les troubles graves du comportement dans l'autisme et la déficience intellectuelle

Jordan Cleland | York University
L'étude a porté sur des personnes autistes et des personnes sans Autisme qui ont été admises pour la première fois dans une unité spécialisée de psychiatrie pour patients hospitalisés (l'âge moyen était de 13 ans). L'impact de cette intervention a été examiné.

Ce que vous devez savoir

Il est fréquent que les jeunes autistes soient hospitalisés dans une unité psychiatrique à un moment ou à un autre avant leur 21e anniversaire. Les auteurs ont découvert que l'hospitalisation psychiatrique aiguë avec des soins spécialisés pour les TSA diminuait le nombre de troubles du comportement que présentaient les enfants.

 

Sur quoi porte cette recherche ?

De nombreux enfants autistes sont hospitalisés pour des problèmes psychiatriques à un moment donné de leur vie. Aux États-Unis, 11 % des enfants autistes sont hospitalisés avant l'âge de 21 ans. Il existe deux types d'unités de psychiatrie hospitalière : générale (dessert toute la population) ou spécialisée (dessert exclusivement les enfants autistes ou de déficience intellectuelle). Au cours de la dernière décennie, le nombre d'unités spécialisées en pédopsychiatrie a doublé. Il est donc important de comprendre leur efficacité. Les auteurs ont cherché à savoir si les enfants accueillis dans une unité de psychiatrie spécialisée dans les TSA et/ou les déficiences intellectuelles présentaient des comportements difficiles (agressivité, automutilation, dysrégulation émotionnelle) et un état de santé mentale améliorés, selon leurs soignants et leurs médecins. Dans cet article, les auteurs explorent l'importance des troubles psychiatriques concomitants et la façon dont la présence des soignants affecte un programme de formation à la gestion du comportement conçu pour améliorer les résultats comportementaux.

 

Qu'ont fait les chercheurs ?

Les chercheurs ont recruté des participants qui avaient été admis dans une unité spécialisée de psychiatrie pour patients hospitalisés qui accueillait des patients autistes ou de DI. Les patients qui s'étaient déjà rendus dans l'unité ont été exclus car les auteurs examinaient l'effet d'une première admission sur un nouveau patient. L'âge moyen des participants était de 13 ans. La moitié de l'échantillon avait reçu un diagnostic de TSA, et l'autre moitié n'en avait pas reçu. Le programme de traitement utilisait une combinaison de traitements médicaux et comportementaux, y compris l'élaboration d'un plan comportemental basé sur les principes de l'analyse comportementale appliquée. Le traitement était similaire à celui d'autres unités d'hospitalisation, avec une durée moyenne de séjour de 45 jours et une équipe multidisciplinaire composée de 5 disciplines (pédopsychiatrie, psychologie comportementale, orthophonie, ergothérapie et travail social). Les auteurs ont mesuré le comportement des enfants avant, après et 2 mois après le traitement.

 

Qu'ont trouvé les chercheurs ?

Les soignants ont signalé que le nombre de troubles du comportement avait diminué entre l'admission et la sortie de l'hôpital, ces comportements restant faibles deux mois après la sortie. Ces résultats étaient valables pour les enfants autistes et non autistes, sans différence entre les deux groupes. Les médecins ont également déclaré que l'état de la majorité des participants s'était amélioré à la sortie de l'hôpital. Il est intéressant de noter que la plupart des participants avaient été diagnostiqués avec au moins un autre trouble, le plus fréquent étant un trouble anxieux. La participation accrue des soignants au programme de formation n'a pas amélioré les comportements lors du suivi de deux mois.

 

Comment pouvez-vous utiliser cette recherche ?

Cette constatation préliminaire de l'efficacité des programmes psychiatriques spécialisés en milieu hospitalier devrait faire l'objet de recherches futures en comparaison avec un groupe témoin ou des unités psychiatriques généralisées. Il est important de déterminer l'efficacité des programmes d'intervention, étant donné que les enfants autistes ont si fréquemment recours à ces services.

 

À propos des chercheurs

Siegel, Milligan, Chemelski, Payne, Ellsworth, Harmon et Teer font partie du programme des troubles du développement de l'hôpital de Spring Harbor.

 

Siegel et Smith sont également impliqués dans l'Institut de recherche médicale du Maine.

 

Citation

Siegel, M., Milligan, B., Chemelski, B., Payne, D., Ellsworth, B., Harmon, J., Teer, O. et Smith, K.A. (2014). La psychiatrie spécialisée en milieu hospitalier pour les troubles graves du comportement dans l'autisme et la déficience intellectuelle. Journal of Autism and Developmental Disorders, 44, 3026-3032.

 

Mots clés

Psychiatrie, hospitalisation, spécialisée, autisme, TSA, déficience intellectuelle, troubles du comportement

 

Ce résumé de recherche a été rédigé par Jordan Cleland pour la Chaire de recherche sur le traitement et les soins des troubles du spectre autistique. Ce résumé de recherche, ainsi que d'autres résumés, se trouvent sur notre blogue et à asdmentalhealth.ca/research-summaries.

 

Reproduit avec l'autorisation du Dr Jonathan Weiss (Université York). Ce résumé de recherche a été élaboré grâce au financement de la Chaire de recherche sur le traitement et les soins des TSA. La chaire a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada en partenariat avec Autism Speaks Canada, l'Alliance canadienne des troubles du spectre autistique, Santé Canada, le Kids Brain Health Network (anciennement NeuroDevNet) et la Sinneave Family Foundation. Cette information a été publiée à l'origine dans le blogue sur la santé mentale en autisme (https://asdmentalhealth.blog.yorku.ca).

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