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Assurer la sécurité : Le point de vue d'un parent

Shirley Anderson 
Rédigée par un parent pour les parents, cette boîte à outils propose des considérations pour rechercher la sécurité de son enfant autiste. Les domaines dans lesquels une personne autiste peut être aux prises avec des problèmes de sécurité sont abordés, ainsi que des idées pour bien avancer et élaborer un plan de sécurité.
Photo par Jametlene Reskp sur Unsplash

 

Préambule : Réflexions sur la sécurité d'un parent à des parents...

Cette trousse à outils a été rédigée par un parent d'un jeune homme autiste peu loquace. Lorsque son fils était jeune, il y avait moins de ressources et de professionnels de soutien disponibles et une grande partie de son succès a été trouvée par essais et erreurs. Dans cet article, elle partage les leçons qu'elle a apprises et fournit des conseils et des suggestions utiles sur la façon de traiter certains problèmes de sécurité urgents auxquels les parents sont confrontés. Elle espère que les parents qui liront cette boîte à outils comprendront mieux pourquoi leur enfant peut avoir du mal à rester en sécurité dans certaines situations et qu'ils pourront être plus proactifs en mettant en place des plans de sécurité.

 

Introduction

La sécurité des personnes autistes est une préoccupation de tous les instants. De nombreuses personnes autistes sont vulnérables aux dangers potentiels à la maison et dans la communauté. L'autisme est un trouble du développement qui nécessite différents niveaux de soutien. De nombreuses personnes autistes rencontrent des difficultés de communication, ou peuvent être confrontées à des problèmes de traitement qui peuvent rendre difficile l'évaluation des activités à haut risque ou la reconnaissance des situations dangereuses. Des mesures peuvent être prises et des dispositions mises en place pour éviter les situations à haut risque et aider en cas de crise. Les questions de sécurité peuvent être abordées et enseignées de diverses manières, notamment en modélisant des situations, en utilisant des aides visuelles et en partageant des histoires sociales.

Être proactif est fondamental pour planifier la sécurité de votre enfant. Il est utile de réfléchir aux scénarios possibles et de décider de la probabilité que quelque chose se produise en fonction de ce que vous savez de votre enfant. Pensez-y comme à un organigramme avec des cheminements de type "oui/non" et "si/alors". Par exemple, si votre enfant s'éloigne de vous à l'épicerie, vous pouvez penser aux allées qu'il est susceptible de parcourir (par exemple, l'allée des bonbons d'abord, l'allée des arts et de l'artisanat ensuite). Ensuite, vous pouvez réfléchir à ce que vous devez faire s'il ne se trouve pas dans ces allées (par exemple, contacter le gérant et demander de l'aide pour retrouver votre enfant).

De nombreux parents/soignants ont un plan de sécurité. La création d'un plan de sécurité bien avant un événement alarmant permettra l'exécution d'un plan bien pensé qui, espérons-le, aboutira à une fin heureuse d'un événement effrayant. Il est important de prendre le temps de créer une liste d'informations. Les informations utiles de la liste comprennent divers éléments tels que les dangers ou risques potentiels, les contacts personnels et les actions à entreprendre. Ces informations pourraient être intégrées au plan de sécurité que vous rédigez pour votre enfant.

Un certain nombre d'éléments doivent être pris en compte lors de la création d'un plan de sécurité. Deux aspects importants de la sécurité sont : (1) avoir des stratégies pour maintenir la sécurité, et (2) avoir un plan pour le cas où un événement se produirait et mettrait en danger la sécurité de la personne.

Les quatre éléments suivants sont essentiels pour explorer la sécurité :

  • Prévisibilité - Être capable de prévoir une éventuelle situation dangereuse.
  • Proactivité - Mesures de protection qui peuvent être utilisées à l'avance pour éviter une situation dangereuse.
  • Prévention - Mesures prises en cas de situation dangereuse. Par exemple, peut-on apprendre à la personne handicapée à se préoccuper de la sécurité ? Ou bien la famille ou le soignant doit-il toujours être conscient des actions de la personne ?
  • Préparation - Un plan d'exécution de la sécurité, étape par étape, est prêt en cas d'événement dangereux.

La capacité cognitive d'une personne déterminera les éléments du plan de sécurité. Lors de l'élaboration du plan, tenez compte de l'âge de développement de l'enfant ou du jeune plutôt que de son âge chronologique, en particulier s'il présente des difficultés cognitives. Prenez le temps d’effectuer des recherches et de décider de ce qui serait utile à votre enfant et à votre famille lors d'un événement potentiellement dangereux. Renseignez-vous sur les stratégies, les processus et les ressources de votre communauté (par exemple, que font les pompiers lorsqu'un enfant est perdu ?) Personnalisez vos plans de sécurité en fonction des besoins de votre famille. Il n'est pas nécessaire de réinventer la roue, il suffit de la faire fonctionner pour vous et votre famille !

Qu'est-ce qu'un plan de sécurité ?

Un plan de sécurité est un plan personnalisé et pratique visant à assurer la sécurité d'un individu. Ce plan doit inclure des informations clés/critiques spécifiques à une série de situations possibles.  Un bon plan de sécurité vous aidera à vous préparer et à réagir à diverses situations. Il est également important de partager le plan de sécurité avec les amis et la famille.

Créez un plan de sécurité à un moment où vous vous sentez calme. Un plan de sécurité est un document vivant, ce qui signifie qu'il peut être affiné et amélioré au fil du temps, à mesure que vous apprenez ce qui fonctionne ou ne fonctionne pas. Demandez à votre réseau de soutien (comme des personnes de confiance) d'examiner le plan afin qu'il puisse vous soutenir et qu'il sache mieux quoi faire, si nécessaire.

Certaines des préparations ou étapes d'un plan de sécurité peuvent sembler évidentes, mais il peut être difficile de penser clairement ou de prendre des décisions logiques dans les moments de crise. Un bon plan de sécurité peut aider une personne à rester concentrée si elle se sent dépassée par une crise et/ou une période de stress.

Identifier les soutiens

Dressez une liste de personnes que vous n'hésiteriez pas à contacter, vous ou votre enfant, en cas de besoin. Il peut s'agir de membres de la famille élargie, d'enseignants, d'amis proches, etc. Montrez à votre enfant comment contacter ces personnes s'il est incapable de vous contacter et a besoin d'aide en cas d'urgence. Assurez-vous également que votre enfant connaît son propre nom, le nom de ses parents, son numéro de téléphone et son adresse.

Dans les sections suivantes de la boîte à outils, les différents domaines de risque et les considérations de sécurité sont décrits. Il s'agit d'idées ou d'exemples à prendre en compte lorsque vous travaillez sur vos propres considérations de sécurité et de planification.

 

I. Sécurité physique

A. Errance

Également appelée errance, fugue, fuite et course, la fuite peut se produire dans un grand nombre de contextes. Certains enfants autistes peuvent être amenés à s’évader pour explorer pour explorer, faire face à des exigences et à des angoisses, et/ou pour échapper à un inconfort sensoriel. 

  • L'exemple le plus courant est celui d'un enfant qui quitte sa maison pour explorer le voisinage sans en informer ses parents.

 

  • Certains enfants autistes sont attirés par l'eau, et les noyades accidentelles sont une cause importante de décès chez les enfants autistes. L'attirance pour l'eau est généralement basée sur des différences de traitement sensoriel, car nager et flotter peut-être apaisant.  La sécurité dans l'eau est une compétence importante à enseigner à un enfant autiste.

 

  • Certaines saisons peuvent entraîner une plus grande fréquence de fugue. Par temps froid, les portes sont souvent verrouillées et les fenêtres sont généralement fermées, ce qui en décourage plus de quitter la maison. Mais si les portes sont déverrouillées et les fenêtres ouvertes, ce qui peut arriver plus fréquemment par temps chaud, il est plus facile de quitter la maison.

 

N'oubliez pas qu'il suffit d'une fraction de seconde pour qu'un enfant s'éloigne, par exemple, pendant que son parent est au téléphone ou fait ses courses dans une épicerie. Dans les deux cas, l'enfant peut ne pas comprendre les dangers ou les conséquences possibles. Il est très important d'être vigilant et d'avoir un plan !

 

B. Habitudes dangereuses

Qu'est-ce qu'une habitude ? Une habitude est une action que nous faisons automatiquement en réponse à un indice parce que nous associons cet indice à une action et/ou à un résultat. Par exemple, monter dans une voiture et boucler sa ceinture de sécurité est une habitude. Le fait de monter dans la voiture est l'indice qui contribue à faire du bouclage de la ceinture une habitude. En général, plus on répète un comportement, plus il devient une habitude. Apprendre à boucler sa ceinture est une habitude sûre, tandis que refuser de boucler sa ceinture est une habitude dangereuse et illégale.

Les habitudes peuvent généralement être classées comme bonnes ou mauvaises, appropriées ou inappropriées et sûres ou dangereuses. Les enfants autistes ont souvent des retards de communication, des difficultés à comprendre les signaux sociaux et des différences dans le traitement sensoriel. Tous ces éléments peuvent contribuer au développement d'habitudes dangereuses. Plus tôt un soutien ou une intervention peut avoir lieu pour aider une personne autiste à communiquer, à développer des compétences sociales et à rechercher des moyens appropriés pour satisfaire ses besoins sensoriels, plus elle sera en sécurité.

Dans l'intervention, un objectif clé est de déterminer à quoi sert une habitude dangereuse et de la remplacer par un comportement qui mène à une habitude plus sûre. Il est bon de passer du temps à observer l'enfant et de voir comment il interagit et réagit à divers stimuli à la maison et dans la communauté. Tout en observant, essayez de déterminer la fonction/le but de l'habitude pour votre enfant. L'action est-elle sûre ou dangereuse ? Par exemple, lorsqu'un enfant voit la flamme d'une bougie, est-il attiré par la flamme et veut-il l'explorer ou même la toucher ? L'enfant n'est peut-être pas en mesure de comprendre les conséquences de toucher une flamme brûlante. En fait, la capacité de percevoir la chaleur ou le froid peut être difficile pour certains enfants autistes. L'enfant peut ne voir que la flamme vacillante et ne pas se rendre compte du danger qu'elle représente.

Le remplacement d'une habitude prendra probablement du temps et peut nécessiter de nombreux essais et erreurs afin de déterminer exactement pourquoi l'enfant fait quelque chose, puis de choisir un substitut approprié et sûr pour ce comportement. La consultation d'une équipe clinique peut offrir un soutien pour éliminer les habitudes dangereuses et les remplacer par des habitudes sûres.

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Comme indiqué précédemment, il est important de comprendre la fonction d'un comportement si l'on veut le remplacer par un comportement plus sain. Pour de nombreuses personnes autistes, les différences de traitement sensoriel peuvent entraîner un comportement dangereux. Si une personne subite une "surcharge sensorielle", elle peut réagir fortement à certains stimuli. Certaines personnes autistes peuvent être sensibles aux bruits forts, aux lumières vives, à certains aliments, ou avoir du mal à se trouver dans des endroits où les stimuli sont nombreux, comme les centres commerciaux très fréquentés. Il peut être difficile pour un enfant autiste d'essayer de filtrer ou de traiter tous les stimuli entrants. Il peut se sentir hors de contrôle et être incapable de réguler ses émotions.

Certaines personnes autistes sont des "chercheurs de sens", c'est-à-dire qu'ils adoptent des comportements qui leur procurent une expérience sensorielle. Parfois, c'est parce qu'ils essaient de " faire taire " une expérience sensorielle qu'ils trouvent désagréable, et parfois c'est parce qu'ils sont déçus et adoptent un comportement pour " ressentir quelque chose ". Pour plus d'informations sur les différents types de défis, de problèmes sensoriels et de conseils, consultez les autres trousses d'outils d'AIDE Canada telles que : " Différences de traitement sensoriel ", et " Comprendre les comportements d'automutilation complexes " " Boîte à outils ". 

Il est important de se rappeler que les comportements de recherche sensorielle peuvent fournir à la personne autiste un moyen de rechercher la satisfaction ou le soulagement. Les autres peuvent considérer ce comportement comme étrange ou inhabituel, mais pour l'individu, il peut remplir un objectif. Lorsque vous passez du temps avec une personne autiste, vous pouvez remarquer des modèles de comportement qui peuvent parfois mener à des habitudes dangereuses. Il est utile de prendre le temps de déterminer la fonction d'un comportement, et comment il s'est développé ou pourrait se développer en une habitude potentiellement dangereuse. Avec l'espoir qu'avec la collaboration d'une équipe clinique, sa fonction pourra être comprise et qu'un plan pourra être établi pour favoriser un comportement plus sûr.

Apprendre à observer attentivement et à "choisir ses batailles" est particulièrement utile lorsqu'il s'agit d'évaluer un comportement. Une question à se poser est... " Un comportement particulier est-il dangereux ou potentiellement dangereux, ou simplement unique ? "

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Mordre, un exemple d’habitude dangereux : Mordre est un comportement difficile qui peut être exprimé par les enfants. Chez les enfants au développement typique, mordre est considéré comme un comportement agressif. Chez les enfants du spectre autistique, mordre peut-être considérer comme un comportement agressif ou d'autostimulation. Le plus souvent, les enfants autistes qui mordent (eux-mêmes ou les autres) le font à des fins d'autostimulation. Comme mentionné précédemment, de nombreux enfants du spectre autistique sont affectés par des différences de traitement sensoriel.

Avant de pouvoir réduire ou éliminer le comportement de morsure, il est nécessaire de déterminer quelle fonction il remplit. Une fois que le soignant comprend pourquoi un enfant mord, il est beaucoup plus facile d'appliquer une intervention. Par exemple, lorsqu'un enfant recherche une stimulation orale, il peut être envisagé de remplacer les objets qu'il a mordus par d'autres. Des carottes crues, du céleri, du chewing-gum ou des " chewlery " (bijoux conçus spécialement pour être mâchés) peuvent être des substituts appropriés. Si l'enfant cherche à centraliser la douleur ou l'inconfort, des exercices de réduction de l'anxiété peuvent être utiles.

Tant que l'habitude de mordre n'a pas disparu, il est impératif que ces enfants ne soient pas laissés sans surveillance en présence d'autres enfants pendant un certain temps. Mordre peut-être un comportement incroyablement stressant à surmonter, tant pour le parent que pour l'enfant. Cependant, avec de la patience et un soutien interventionnel, il est possible de réorienter ce comportement.

Pica - Un autre comportement ou une autre habitude dangereuse : Le pica est un trouble de l'alimentation caractérisé par une tendance à manger des substances qui n'ont aucune valeur nutritive comme de la terre, de la craie, des cheveux, du papier, de la peinture décollée des murs et, dans certains cas, les substances ingérées peuvent être nuisible. 

Si vous remarquez que votre enfant met continuellement dans sa bouche des substances non alimentaires inappropriées, consultez votre médecin et votre équipe clinique. Votre médecin peut vous suggérer de faire des analyses de sang pour vérifier si des déséquilibres nutritionnels peuvent contribuer à ces habitudes alimentaires dangereuses. Votre médecin et votre équipe clinique peuvent vous guider vers des stratégies pour résoudre ce trouble. Pour plus d'informations, veuillez consulter notre boîte à outils "Problèmes d'alimentation".

 

Réflexion personnelle sur les habitudes dangereuses...

"J'ai remarqué que mon fils était extrêmement concentré sur la recherche et la mise en bouche de poils fins. Il traversait la pièce à quatre pattes, trouvait un cheveu, le ramassait et le passait entre ses doigts, puis le mettait dans sa bouche avec une grande satisfaction. Ce modèle de recherche et de découverte se produisait à la maison et dans la communauté. Cela se produisait partout ! Il était trop jeune pour comprendre le danger potentiel ou le caractère inapproprié de son comportement, alors je passais simplement du temps à côté de lui avec un œil vigilant. En fait, j'ai appris à choisir mes combats et, avec le temps, la recherche de cheveux et le fait de les mettre dans la bouche ont disparu, pour ne plus jamais être revus.

Il y avait un comportement de remplacement dans la dernière ligne droite. Le nouveau comportement de recherche sensorielle était de déchirer du papier. Mon fils passait des heures à déchirer du papier en longues bandes. C'était bizarre et inapproprié, mais était-ce dangereux ? Non, ça ne lui faisait pas du tout de mal. "

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"Par une belle journée d'été, mon fils et moi sommes allés nous promener dans le quartier et avons fait un pique-nique dans le parc local. Notre chariot était rempli de nourriture et de jouets à déguster au parc. Mon fils a toujours aimé tirer un chariot chargé. Notre ergothérapeute m'a dit que le fait de tirer un chariot procure probablement à mon enfant une satisfaction sensorielle.

Tout en marchant le long du chemin, nous chantions des chansons et des comptines. Dans l'ensemble, tout était agréable et sûr. Mon enfant a la capacité unique de voir des choses que je ne repère pas aussi rapidement. Ce qui s'est passé est inquiétant... Alors que nous traversions la route, mon enfant a remarqué un morceau de biscuit cassé sur la route. Il s'est baissé, a ramassé le biscuit cassé et l'a mis dans sa bouche. Ma réaction immédiate a été de l'arrêter et de lui retirer immédiatement le biscuit de la bouche. Heureusement, j'ai réussi à lui faire cracher le biscuit et il n'y a pas eu de mal. Nous avons continué jusqu'au parc et avons apprécié notre sortie.

À partir de cet incident, j'ai compris la nécessité d'aider mon enfant à comprendre le danger de mettre des objets inappropriés dans sa bouche. Encore une fois, j'ai fait de mon mieux pour l'aider à comprendre en lui donnant des exemples concrets de ce qui est sûr et de ce qui ne l'est pas. Cependant, une fois, j'étais chez le toiletteur pour chiens avec notre chien d'assistance et, alors que j'étais à la caisse, j'ai regardé et j'ai vu mon fils en train de manger. J'ai regardé et j'ai vu mon fils manger un biscuit en pain d'épice fait pour les chiens. C'est un biscuit d'apparence comestible, non pas sur la route mais sur un plateau à côté de la caisse. Je me suis dit : éloignez le biscuit de lui et expliquez-lui que ces biscuits sont destinés aux chiens et non aux humains. Encore une fois, il était nécessaire de passer du temps à apprendre à connaître l'enfant... Observez votre enfant autant que possible et notez ses styles uniques. Tendez la main à d'autres personnes pour aider à résoudre les problèmes de sécurité. "

Les difficultés de communication sont courantes dans l'autisme. L'incapacité à demander de l'aide ajoute un risque, mais souligne également l'importance de l'ingéniosité pour assurer la sécurité. À mesure que votre enfant grandit, les possibilités de situations potentiellement dangereuses se multiplient. Il est important de mettre en place des mesures de protection pour aider l'enfant/le jeune à s'orienter dans son environnement et à acquérir les compétences nécessaires pour rester en sécurité.

La gestion des comportements dangereux est particulièrement difficile. Il faut demander l'avis d'un professionnel clinique pour aider à comprendre le comportement, et mieux saisir ce que l'enfant recherche exactement dans ce comportement. À partir de là, il s'agit de mettre en œuvre des programmes visant à enseigner des comportements de remplacement qui soient socialement appropriés et sûrs.

 

C. Conscience de l'environnement

  1. TRAFIC et SÉCURITÉ ROUTIÈRE

    Les autistes peuvent avoir du mal à prendre conscience ou sembler ne pas avoir conscience de leur environnement, y compris des personnes qui les entourent. Il est important d'enseigner à votre enfant les bases du code de la route et de la sécurité routière dès son plus jeune âge. Une façon utile de commencer cette tâche est de montrer et d'expliquer les panneaux de signalisation de base et d'enseigner que les feux de circulation... "vert signifie aller, jaune signifie ralentir, et rouge signifie s'arrêter". Mettez en place de bons outils d'apprentissage, comme des vidéos, des diagrammes graphiques des panneaux de signalisation, des poupées jouet qui jouent des actions comme traverser la rue, etc. Consultez votre équipe clinique/de soutien et élaborez des stratégies pour renforcer la sécurité routière auprès de votre enfant. Il existe de nombreuses ressources en ligne et d'excellentes vidéos d'apprentissage pour enseigner la sécurité routière. Faites en sorte que les exemples d'enseignement soient aussi réels que possible. C'est le bon moment pour introduire les concepts de droite et de gauche, et de regarder des deux côtés avant de traverser la route. Il est utile d'apprendre à votre enfant la différence entre une voiture sur la route et une voiture qui se déplace sur la route. Par exemple, vous pouvez lui dire : "Une voiture garée ne va pas te faire de mal, mais une voiture en mouvement pourrait le faire". Utilisez les outils et les exemples qui conviennent à votre enfant.

    Lorsque votre enfant grandit, vous pouvez introduire des outils de navigation comme un GPS pour l'aider à se déplacer dans la communauté.

    Lorsque vous êtes en voiture avec votre enfant, vous pouvez parler de la circulation, des panneaux de signalisation et de la sécurité sur la route. Il se peut qu'il ne montre pas qu'il écoute, mais au fil du temps, les concepts seront de plus en plus assimilés. Plus vous exposez votre enfant et plus vous lui répétez les choses, plus il aura de chances d'apprendre les concepts importants. Soyez patient et cherchez continuellement à améliorer la sécurité.

     

  2. MÉTÉO

    L'un des aspects de la sécurité consiste à apprendre à s'habiller de manière appropriée, en fonction de la météo. La connaissance de la météo peut être un réel problème de sécurité, en particulier dans des conditions météorologiques extrêmes (par exemple, pendant une tempête, une exposition à un soleil extrême, un froid extrême). De nombreuses personnes autistes ont du mal à s'habiller pour des conditions météorologiques extrêmes pour trois raisons principales :

  1. Différences de traitement sensoriel : Les récepteurs nerveux qui indiquent à une personne quand quelque chose est trop chaud ou trop froid peuvent être atténués chez les personnes autistes. Par exemple, une personne peut ne pas se rendre compte qu'elle a trop froid et qu'elle va avoir des engelures si elle ne se couvre pas, car cette information n'est pas traitée par son cerveau.
  2. Préférences/habitudes vestimentaires : Une personne peut préférer porter un certain type de vêtement et ne pas vouloir que sa routine soit modifiée parce que le temps a changé. Par exemple, un enfant peut préférer porter des pulls épais même s'il a trop chaud en été. Certains parents décrivent combien les transitions entre les saisons sont difficiles parce que leur enfant résiste aux changements, comme le fait de devoir porter des pantalons longs et une veste lorsque le temps se refroidit.
  3. Traitement de l'information abstraite : Certaines personnes autistes rencontrent des difficultés à filtrer et à traiter les informations de nature abstraite. La météo est un concept abstrait parce qu'elle comporte de nombreuses variables qui influencent la façon dont nous la vivons et y réagissons. Il peut être difficile d'amener certains enfants autistes à reconnaître comment le temps les affecte et, en fin de compte, comment ils doivent se protéger. Par exemple, ils peuvent savoir que les gens utilisent un parapluie sous la pluie, mais ne l'utilisent pas en cas de pluie torrentielle.

    L'espoir d'enseigner la sensibilisation aux conditions météorologiques est que cela conduise à la sécurité et à une plus grande autonomie. L'un des moyens d'y parvenir est de décomposer les concepts pertinents en étapes concrètes. Il est bon de commencer par des notions de base comme "chaud et froid", "ensoleillé et nuageux" ou "venteux et calme". La personne qui s'occupe de l'enfant peut donner l'exemple en associant le temps qu'il fait à l'article de vêtement approprié (par exemple, "il y a du vent aujourd'hui, nous devrions apporter une veste"). Vous constaterez que votre enfant apprend bien lorsqu'il est capable d'associer la météo à ses choix vestimentaires. Il existe des outils pédagogiques utiles, comme les applications météo et les clips YouTube.

    Essayez de travailler sur une tâche à la fois, gardez les étapes simples et utilisez beaucoup de renforcement positif. Si nécessaire, consultez un professionnel qui pourra vous aider à élaborer un plan d'auto-habillage en fonction du temps. Un ergothérapeute peut s'assurer que l'enfant a la dextérité, la capacité de préhension et la force générale nécessaires pour s'habiller (boutons, fermetures éclair, chaussettes, etc.). Un psychologue ou un spécialiste du comportement peut fournir des programmes qui enseignent les conditions météorologiques et les vêtements appropriés, et un orthophoniste peut conseiller des stratégies de communication pour expliquer ces concepts. Il existe de nombreuses ressources en ligne pour aider à enseigner cette compétence fonctionnelle. Une fois ces compétences acquises, vous pouvez demander à votre enfant de choisir le bon type de vêtements à porter en fonction des conditions météorologiques.

    Réflexion personnelle...

    "Mon fils prenait un temps très long pour s'habiller le matin. Toutes les compétences nécessaires à l'auto-habillage étaient acquises et il savait où trouver ses vêtements. Après le petit-déjeuner, il se rendait dans sa chambre pour se préparer pour la journée, mais il restait assis sur son lit et ne prenait pas l'initiative de s'habiller. En consultation avec notre équipe clinique, un programme a été conçu pour promouvoir l'auto-habillage en fonction de la météo. J'ai expliqué l'application météo à mon fils et nous avons utilisé ces informations pour décider des vêtements à porter le lendemain. Les vêtements étaient sélectionnés la veille et placés sur une chaise dans sa chambre. Toutes les informations étaient présentées sous la forme d'une liste de contrôle. Au bout de quelques jours, il exécutait de manière autonome et en temps voulu chaque étape de la liste. Sa compréhension de la façon de s'habiller en fonction de la météo a renforcé son autonomie. Plus tard, il a été capable de généraliser avec succès la sélection de vêtements d'extérieur appropriés. J'ai félicité mon fils et lui ai dit que j'étais très fier de lui. "

     

  1. CHIENS D'ASSISTANCE POUR AUTISTES

Les chiens d'assistance aux autistes offrent une plus grande sécurité et une plus grande indépendance aux personnes qui ont tendance à s'enfuir. Les chiens aideraient également un individu de plusieurs autres façons :

  • Régulation sensorielle
  • Accompagnement
  • Aide en cas de troubles du sommeil
  • Réduction du stress et de l'anxiété
  • La facilitation sociale avec les pairs
  • La sécurité et l'indépendance

 

Un chien d'assistance pour autistes peut apporter à la famille et à l'enfant une plus grande sécurité publique. Les chiens d'assistance pour autistes portent un uniforme indiquant leur rôle de chien d'assistance et non d'animal de compagnie. Dans certains cas, le chien peut être attaché à une ceinture portée autour de la taille de l'enfant. Cela permet d'éviter que l'enfant ne se lance dans la circulation ou ne se perde dans un centre commercial bondé. Une surveillance attentive de la part des parents est importante pour éviter tout événement indésirable ou accident.

En outre, les chiens d'assistance aux personnes autistes peuvent également être formés pour aider à détecter les crises et alerter les familles lorsqu'une crise est sur le point de se produire ou s'est produite. Les chiens peuvent également guider les personnes vers un endroit sûr avant une crise et aider à prévenir les blessures pendant la crise.

Il faut généralement deux ans pour former un chien d'assistance pour autistes. Il est particulièrement important qu'un chien pour autisme ait le statut d'accès public international, qui lui permet d'accompagner l'enfant partout où il va.

 

II. Sécurité communautaire

  1. Étrangers

    Certaines personnes autistes peuvent être vulnérables aux personnes et aux situations dangereuses. Il est donc très important de leur apprendre à définir ce qu'est un étranger et comment être en sécurité lors de ces rencontres. Mais l'enseignement de ce concept et des réponses appropriées peut être particulièrement difficile. La notion d'étranger et la façon d'interagir avec lui ou de l'éviter est un concept abstrait, qui n'est pas facile à saisir pour certaines personnes autistes. Travaillez toujours dans la limite des capacités intellectuelles de votre enfant, faites preuve de patience et travaillez au rythme de votre enfant.

    Une approche pourrait consister à regrouper les gens en "catégories" : membres de la famille, amis et étrangers. Vous pouvez montrer des photos de personnes clés dans la vie de votre enfant et souligner qui est un étranger, un ami, etc. Vous pouvez ensuite approfondir le concept d'étranger, en précisant bien qu'il y a plusieurs niveaux d'étrangers. Il peut y avoir des gens qui sont des "étrangers avec un but" qui peuvent être trouvés soit à l'extérieur dans la communauté ou à l'intérieur de la maison (par exemple, un commis de magasin, un réparateur d'appareils électroménagers). À l'intérieur du domicile, un agent de répit ou un aide est une personne que la personne ne connaît peut-être pas bien, mais qui a pour but de l'aider à accomplir une tâche particulière ou de passer du temps avec elle. Il peut être utile de préciser à l'avance qu'une personne nommée "___" viendra, ce qu'elle fera pendant son séjour et combien de temps elle passera avec l'enfant.

    Pour donner un exemple d'étranger à l'extérieur de la maison, vous pouvez parler du serveur d'un restaurant comme d'un étranger ayant un but dans la communauté et que son travail consiste à prendre votre commande et à vous apporter de la nourriture. Vous pouvez décrire et modéliser les modes d'interaction, et enseigner qu'il est approprié d'échanger des civilités sociales, d'effectuer le paiement de la facture pour l'achat, puis de dire "au revoir". Vous pouvez ensuite assurer un suivi après l'interaction et expliquer pourquoi il était acceptable de parler avec cet étranger. La pratique, les jeux de rôle ou les histoires sociales peuvent aider à enseigner à votre enfant les moyens de s'engager avec des inconnus dans un but précis.

    La catégorie suivante d'étrangers ayant un but est particulièrement importante à enseigner. Il s'agit des étrangers avec lesquels on peut communiquer en cas de problème, comme les policiers, les pompiers, les médecins, les infirmières, le personnel scolaire et les agents de sécurité.

    Lorsque votre enfant atteint l'adolescence, certains sujets de préoccupation deviennent plus pressants, comme l'espace personnel dans les toilettes publiques ou dans les transports en commun. L'espace personnel doit être respecté, et s'il y a un potentiel de violation personnelle. Il est important d'acquérir des compétences pour réagir et résoudre une situation risquée ou problématique. Vous pouvez utiliser des modèles de rôle, des clips vidéo ou des histoires sociales pour illustrer de telles situations. Effectuez des recherches en ligne, cherchez des ressources dans votre communauté et consultez l'équipe clinique de votre enfant pour trouver des approches et des ressources éducatives.

    Une autre façon d'initier votre enfant à la sensibilisation aux étrangers est d'utiliser les "cercles de confidentialité". Ce concept est expliqué dans le livre " Naviguer dans le monde social " de Jeanette McAfee, M.D. Le livre utilise un diagramme qui consiste en une disposition de cercles du plus petit au plus grand, avec votre enfant au centre. Le cercle suivant est celui de la famille immédiate de votre enfant, suivi des membres de la famille élargie comme les grands-parents, les tantes, les oncles, etc. Plus les cercles s'éloignent du centre, moins les personnes sont familières. Le cercle le plus éloigné est celui d'un étranger. Il s'agit d'un outil utile et pratique pour apprendre à votre enfant à connaître les étrangers.

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    Image "Programme des cercles de confidentialité" adaptée de "Naviguer dans le monde social" de Jeanette McAfee, M.D., Future Horizons Inc, 1er janvier 2002.

     

    III. Sécurité des professionnels et des soignants

    Sécurité professionnelle

    Tout au long du parcours de recherche de soutiens pour votre enfant, les parents seront probablement confrontés à des affirmations du type "si vous faites ceci ou investissez dans ce régime, les choses iront mieux". Il existe de nombreuses solutions rapides et des programmes coûteux qui prétendent au succès, sans preuves ou avec des preuves douteuses pour étayer leurs affirmations. Malheureusement, le plus souvent, les résultats escomptés ne sont pas atteints et l'argent dépensé est perdu.

    Un moyen important d'éviter que votre famille ne soit exploitée est d'en apprendre davantage sur la recherche scientifique dans un domaine donné. Dans un premier temps, vous devez apprendre les bases de l'autisme ; renseignez-vous sur ce qu'est l'autisme et comment il vous concerne, vous et votre enfant. Recherchez des études qui ont été examinées par des pairs et publiées dans des revues scientifiques respectées. Ces études ont fait l'objet d'un examen minutieux ; elles sont donc plus crédibles. Cherchez à savoir ce que les spécialistes enseignent sur un sujet. Par exemple, si vous vous inquiétez des réactions de votre enfant à certains stimuli sensoriels (p. ex., les lumières vives), Découvrez les enseignements d'un ergothérapeute spécialisé dans les différences de traitement sensoriel.

    Lorsque vous ferez connaissance avec d'autres familles de votre communauté et commencerez à partager des informations, vous entendrez parler de diverses idées ou ressources. Il peut être difficile de passer au crible les affirmations. L'avis d'autres parents et de professionnels en qui vous avez confiance peut être utile. Vérifiez également auprès de votre société d'autisme locale et rencontrez des travailleurs de soutien. Il existe des fondations de recherche réputées que vous pouvez contacter sur le Web, et la lecture du contenu du site d'AIDE Canada vous donnera des idées et des ressources.

     

    Réflexion personnelle...

    "Mes journées étaient remplies de séances de thérapie et de problèmes scolaires pour mon enfant. J'étais épuisée de tenir un ménage, de m'occuper des autres membres de la famille et de m'occuper de toutes les autres tâches et défis. Ayant besoin d'aide, j'ai rejoint des groupes en ligne et lu ce que les parents avaient essayé et obtenu de bons résultats. J'ai consulté l'orthophoniste de mon enfant sur les thérapies alternatives dont j'entendais parler dans les groupes. On m'a parlé de pratiques fondées sur des preuves et non de programmes commercialisés sans aucune preuve scientifique. On m'a exhorté à faire preuve de diligence raisonnable en vérifiant la crédibilité des affirmations. Au fil du temps, j'ai constaté des progrès progressifs dans la communication de mon enfant et j'étais heureuse d'avoir suivi des pratiques fondées sur des preuves. En outre, à mesure que j'en apprenais davantage, j'ai lentement pu générer une nouvelle confiance et réaliser que les stratégies fondées sur des preuves pour les enfants, les adolescents et les adultes autistes sont les plus sûres pour mon fils. "

     

    IV. Sécurité interpersonnelle

    A. Amitié et relations sûres

    Avoir des amis peut procurer une joie et un réconfort immenses. Pourtant, certaines personnes autistes peuvent avoir du mal à rencontrer des gens et à se faire des amis. Il faut avoir des compétences sociales pour "rencontrer et saluer", puis chercher à savoir s'il y a un potentiel pour une amitié. Mais les compétences sociales peuvent être enseignées. Un orthophoniste peut vous aider dans cette partie de la communication en concevant des scripts sociaux et en travaillant sur les questions "Qu" (les questions "Qui, Quoi, Où et Pourquoi" qui sont utiles pour se renseigner sur une personne qui pourrait être un ami potentiel). Un psychologue ou un comportementaliste peut vous guider dans l'enseignement des émotions telles que la joie, la tristesse, la colère, etc. Plus vous exposez votre enfant, plus vous pouvez espérer qu'il se sentira à l'aise dans les situations sociales. Recherchez des groupes, comme des clubs sociaux, qui correspondent aux intérêts de votre enfant. La possibilité d'interagir avec des pairs qui partagent un intérêt commun est un bon moyen de rencontrer un ami potentiel. Recherchez des environnements facilités où un chef de groupe observe et donne un coup de main pendant l'interaction. Par exemple, les clubs de jeux de société qui se réunissent régulièrement peuvent déboucher sur des amitiés et le développement de compétences sociales.

    Il est important d'aider votre enfant à comprendre les différents types d'amitié et à reconnaître quand quelqu'un n'est pas un bon ami. Vous trouverez ci-dessous différents types d'amitiés négatives ou, dans certains cas, de "non-amitiés", qu'il est important que les enfants/jeunes/adultes connaissent et sachent reconnaître.

     

    1. Amitiés toxiques

      Votre enfant peut rencontrer des personnes sympathiques qui partagent ses intérêts et ils peuvent devenir amis. Parfois, les choses peuvent se dégrader et donner lieu à une relation toxique ou malsaine. Dites à votre enfant de prêter attention s'il commence à se sentir insulté, déprécié, blessé, utilisé ou maltraité. Rappelez-lui que ce sont des émotions extrêmement négatives et que personne ne mérite d'être traité de la sorte. S'ils remarquent qu'ils se sentent moins bien dans leur peau chaque fois qu'ils sont avec une personne, c'est un signe que l'amitié est devenue malsaine. Il est important de connaître les signes d'une telle relation et, en cas de doute, il faut apprendre aux individus à suivre leur instinct et à parler à une personne de confiance. Faites-leur savoir que cela ne signifie pas qu'ils doivent cesser d'être amis avec une personne (sinon, ils pourraient choisir de ne rien dire du comportement de leur ami). Expliquez-lui qu'il existe des moyens d'être proactif, comme fixer des limites et affirmer sa sécurité et son intérêt pour la relation. Faites savoir à votre enfant/adolescent/adulte que si l'autre personne ne répond pas avec respect et compréhension, cela peut indiquer que la relation doit prendre fin. L'aide d'une personne de confiance peut être nécessaire dans ces situations.

       

    2. Relations amoureuses toxiques

      À mesure que les jeunes mûrissent, beaucoup s'attendent à ce qu'ils s'intéressent aux rencontres et aux relations amoureuses. Cela leur fera découvrir de nouvelles compétences sociales, de nouvelles règles et de nouvelles façons d'être. Il est très important d'aider votre jeune ou votre jeune adulte à apprendre un comportement sexuel approprié. Les premiers rendez-vous pourraient être chaperonnés jusqu'à ce qu'un certain degré de confiance et de confort soit établi. Ou bien, en tant que parent ou personne de soutien, vous pouvez faire savoir au jeune adulte que vous êtes là pour répondre à ses besoins.

      Tout comme pour les amitiés toxiques, votre enfant doit savoir si sa relation amoureuse est saine ou malsaine. Il est important de trouver des ressources de soutien. Des outils tels que les récits sociaux peuvent être utiles pour enseigner et renforcer la sécurité.

       

  2. L'intimidation à l'école

    Les enfants vont à l'école pour apprendre et se développer. Pour qu'un enfant s'épanouisse et apprenne, il doit se sentir en sécurité et soutenu. Les interactions sociales positives sont fondamentales pour aider un enfant ou un jeune à se sentir bien dans sa peau. Lorsqu'il s'agit d'intimidation, il peut être utile de considérer l'interaction du point de vue de l'intimidateur et de la personne intimidée. En tant que hiérarchie sociale, les personnes autistes peuvent, à tort, être placées plus bas dans la hiérarchie sociale perçue et être victimisées. Les autistes peuvent sembler plus renfermés ou anxieux, avoir du mal à interagir socialement, rencontrer des difficultés à résoudre des problèmes dans des situations très stressantes et ne pas avoir de fortes capacités de régulation émotionnelle. L'agresseur peut s'appuyer sur ces différences et chercher à contrôler et à manipuler. Les brutes veulent exercer leur pouvoir physique, verbal ou social sur la victime. Mais quelle que soit la raison ou le contexte, les brimades sont répréhensibles et doivent cesser !

    Si vous constatez des changements dans le comportement de votre enfant, par exemple s'il est plus anxieux, plus irritable ou plus renfermé, il est possible qu'il soit victime de harcèlement. Soyez attentif et effectuez des recherches préliminaires pour savoir pourquoi il y a des changements de comportement. Si votre enfant est victime de harcèlement, la douleur émotionnelle qu'il endure est dévastatrice et peut conduire à la dépression et/ou à l'isolement. Faites part de vos inquiétudes au directeur de l'école, aux enseignants et au personnel de soutien, et intervenez pour mettre fin à cette expérience négative. Demande-s’il existe un programme de lutte contre l'intimidation à l'école. Il faut apprendre aux enfants et aux jeunes que les personnes handicapées savent très bien quand elles sont maltraitées et que les brimades ne sont pas tolérées ! L'école devrait créer un environnement d'inclusion plutôt que d'exclusion, en acceptant la diversité et en ne tolérant pas les comportements d'intimidation.

    Il est recommandé de trouver un soutien pour votre enfant qui a vécu des expériences négatives. Les ressources en ligne comprennent PREVNet (https://www.prevnet.ca).

     

  3. Abus sexuel

Le thème des abus sexuels est un sujet difficile mais important à connaître et, si possible, à aborder avec votre enfant d'une manière adaptée à son âge tout au long de son développement. Il existe des prédateurs sexuels qui considèrent les personnes souffrant de retards de développement comme vulnérables et, pour cette raison, comme une cible. Pour les enfants qui ont du mal à communiquer, il est important de pouvoir parler aux autres des risques et des expériences inquiétantes, mais cela peut être un défi. L'abus peut avoir lieu n'importe où - à l'école, à la maison, dans un centre de loisirs, etc. et par toute personne ayant accès à votre enfant. Il ne s'agit pas d'effrayer les lecteurs, mais de souligner que nous devons tous être attentifs aux signes de risque ou d'abus. Soyez attentif aux changements de comportement qui pourraient être le résultat d'un abus sexuel. C'est vous qui connaissez le mieux votre enfant... soyez attentif aux signes qui font apparaître des "signaux d'alarme". Trouvez des ressources qui mettent en évidence les facteurs de risque et les "signaux d'alarme".

Il est bon d'enseigner et de développer le sujet des abus sexuels dans l'enfance, l'adolescence et pendant les années de transition vers l'âge adulte. Lorsque les enfants grandissent, il est important de discuter des pratiques sexuelles saines et malsaines. Consultez les ressources communautaires et les professionnels de votre région et cherchez des ressources en ligne.

 

V. Sécurité en ligne

A. Phishing/escroqueries

Il existe d'innombrables sites d'hameçonnage et activités en ligne qui escroquent des personnes innocentes en leur soutirant des informations personnelles pouvant conduire à un vol d'identité et/ou à un vol financier. Ces sites et stratagèmes d'escroquerie cherchent à tromper les gens et à s'attaquer au jugement d'une personne. Ils se présentent souvent comme légitimes et prétendent offrir des conseils ou des services utiles. Nous devons apprendre aux enfants, aux jeunes et aux adultes que si une offre d'un inconnu est " trop bon pour être vrai ", il n'est probablement pas légitime et peut être dangereuse. Ils doivent apprendre à être prudents lorsqu'ils passent du temps sur l'internet.

 

Les sites d'hameçonnage attirent généralement les personnes qui font confiance. Les personnes présentant des déficiences développementales et intellectuelles peuvent être victimes d'escroqueries en ligne. Il est important de parler des dangers des escroqueries en ligne et de rappeler à votre enfant qu'en cas de doute, il faut toujours demander l'avis d'un parent, d'un soignant ou d'une autre personne de confiance. De nombreux autistes sont orientés vers les détails et sont honnêtes. Si vous leur enseignez ce qu'il faut rechercher en ligne, ils peuvent devenir astucieux et savoir reconnaître quand un site Web est illégitime et doit être évité. Il faut leur apprendre s'il y a une raison logique à ce qu'on leur demande. Il est important de se rappeler et d'apprendre à nos proches que nous pouvons nous éloigner de l'ordinateur si nous nous sentons incertains ou sous pression. Plus nous nous éduquerons et éduquerons les autres sur la sécurité en ligne, moins nous risquerons d'être escroqués.

 

B. Prédateurs (sexuels)

L'internet regorge d'informations - certaines bonnes, d'autres mauvaises. En termes de sécurité, il est important de reconnaître qu'Internet a ouvert les portes aux prédateurs qui cherchent à blesser et à profiter de personnes innocentes. Les prédateurs sexuels en ligne cherchent à attirer des personnes confiantes ; nous devons donc faire preuve de vigilance et apprendre aux autres à être prudents. Les difficultés de communication et de socialisation que connaissent certaines personnes du spectre autistique peuvent en faire des cibles plus faciles pour les prédateurs en ligne. Votre enfant peut tomber involontairement sur un forum de discussion ou un site de rencontres et se voir poser des questions personnelles inappropriées. Les paramètres de confidentialité peuvent être définis sur un ordinateur pour empêcher les enfants et les jeunes d'accéder à des sites jugés sexuellement inappropriés. Vous pouvez avoir des conversations avec votre enfant pour discuter de l'étiquette sociale en ligne, de ce qu'il faut éviter et de la manière de réagir de manière proactive si nécessaire. Plus vous serez proactif en enseignant à votre enfant un comportement social et en ligne approprié, plus il sera préparé à détecter un "signal d'alarme". Consultez les ressources pertinentes, telles que les ressources de protection de l'enfance et de cybersécurité, ainsi que les services de police et d'application de la loi, afin d'en savoir plus sur les moyens proactifs d'assurer la cybersécurité. Contactez la police pour obtenir des conseils et des informations dans les situations préoccupantes.

 

VI. Sécurité financière

La sécurité financière des personnes autistes est importante. Assurer l'éducation et le soutien pour gérer les ressources financières est une priorité. Des mesures de protection peuvent être mises en place pour assurer la protection financière d'une personne rencontrant des difficultés à prendre des décisions financières personnelles et pour s'assurer que les prédateurs n'ont pas accès aux finances d'une personne. Il peut être avantageux pour les adultes autistes et/ou leurs soignants de discuter de ces questions avec un conseiller financier et un avocat, en particulier pour planifier le bien-être financier continu au fur et à mesure que les soignants/parents vieillissent et peuvent être moins disponibles pour assurer un soutien financier et/ou une protection. Selon la compréhension qu'a une personne des finances et de ses fonctions et capacités exécutives, il peut être important de mettre en place des mesures de protection financière. Les compétences/aptitudes suivantes méritent d'être enseignées aux jeunes/adultes.

  1. Ne pas partager les détails financiers

    Apprenez à votre enfant/jeune qu'il est approprié de ne pas parler de ses finances. Il est socialement inacceptable de partager sa situation financière et, surtout, cela ne regarde personne, sauf un parent, un tuteur ou un administrateur. Il peut être bon pour votre enfant d'avoir une carte bancaire, avec des garanties intégrées de limites de retrait.

     

  2. Connaissances financières

Les compétences financières doivent être enseignées. Les compétences de vie transitoires devraient inclure les questions financières telles que le paiement des factures, le loyer/les frais de logement, l'achat de produits d'épicerie et les loisirs. L'émergence de capacités en ligne telles que les services en ligne GoFundMe et Venmo peut conduire à des abus. Les dons de charité et la budgétisation doivent être abordés, en fonction de l'individu, de la famille et du contexte.

 

VII. Laisser aller

  1. L'équilibre entre Laisser aller et la sécurité

Il arrive un moment dans le parcours d'un parent ou d'un soignant où l'on peut s'asseoir et apprécier les fruits de son travail. Vous avez passé d'innombrables heures à vous renseigner sur l'autisme et à travailler pour créer une communauté sûre et pleine de ressources pour votre enfant. Vous avez peut-être assisté à de nombreux ateliers sur l'autisme dans l'espoir de trouver une certaine connexion ainsi qu'une croissance et une qualité de vie pour votre enfant.

Le moment viendra où vous verrez le résultat de votre travail. Vous pourrez observer votre enfant à un passage pour piétons, en train de regarder dans les deux sens, et vous sourirez de fierté. Les jours plus froids, vous verrez peut-être votre enfant enfiler un manteau d'hiver, un chapeau et des gants, et vous vous direz "mon enfant a compris".

Il est important de reconnaître ces domaines de croissance, et de reconnaître votre enfant qui travaille au mieux de ses capacités.

 

QUELQUES CONSEILS FINAUX D'UN PARENT À UN PARENT :

"Tenez un journal et discutez des détails pertinents avec votre personnel de soutien/équipe de professionnels. Lorsque vous réfléchissez aux divers aspects de la sécurité, notez les cas de conscience et d'absence de conscience de votre enfant. Tenez compte de ce qui agite votre enfant, et de ce qui l'apaise et le calme. Ces informations peuvent vous aider à mieux comprendre votre enfant et ses besoins en matière de sécurité. Élaborez des plans de sécurité. Plus vous en apprendrez sur votre enfant, mieux vous serez équipé pour planifier et assurer sa sécurité. Votre équipe (par exemple, les fournisseurs de services, les enseignants, etc.) peut vous aider à mieux comprendre les interactions, les tendances et les comportements de votre enfant, ce qui vous sera utile pour créer des plans de sécurité.

Tout comme chaque individu est unique, chaque personne autiste l'est aussi. Il existe des lignes directrices générales et des problèmes courants à anticiper et à aborder. Il est particulièrement utile de passer du temps à observer votre enfant et à prendre note des caractéristiques qui le rendent unique. Le fait de pouvoir suivre et, espérons-le, comprendre les besoins et les comportements spécifiques de votre enfant vous aidera à créer un plan de sécurité qui contribuera à son bien-être continu."

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