L'obtention du diplôme
Research Summary

Positionnement des  étudiants universitaires envers l'inclusion des invidus vivant avec un handicap intellectuel

Stephanie Fung | Université York
Dans cette étude américaine, des étudiants postsecondaires ont été interrogés sur leur attitude envers les personnes ayant une déficience intellectuelle. Dans l’ensemble, des attitudes positives ont été observées, bien que la question ne fasse pas l’unanimité.

Ce que vous devez savoir


De nombreux étudiants postsecondaires sont favorables à l’inclusion des personnes ayant une DI dans leur classe, mais cette attitude varie en fonction du sexe et du degré d’aisance de la personne interrogée. Étant donné la popularité grandissante des programmes inclusifs dans les collèges et les universités aux États-Unis, il est important de favoriser les interactions entre les étudiants ayant une DI et les autres étudiants pour que ces derniers soient plus favorables aux classes inclusives.

Quel est l’objet de la recherche?


Depuis quelques années, les programmes postsecondaires inclusifs aux États-Unis sont de plus en plus courants. L’inclusion scolaire en milieu collégial ou universitaire permet aux personnes ayant une déficience intellectuelle (DI) de poursuivre des études postsecondaires avec leurs pairs. Cependant, peu de recherches ont été menées sur l’attitude des étudiants postsecondaires face à l’inclusion des étudiants ayant une DI dans leur classe. La présente étude examine les interactions générales des étudiants avec les personnes ayant une DI et leur perception des programmes postsecondaires inclusifs. L’étude se penche également sur le rapport entre les caractéristiques des étudiants neurotypiques et leur attitude envers l’inclusion de personnes ayant une DI dans les classes.

Qu’ont fait les chercheurs?

Les chercheurs ont interrogé 256 étudiants (de 17 à 26 ans) d’une université étatsunienne sur leur attitude à l’égard des étudiants ayant une déficience intellectuelle. Les étudiants au premier trimestre d’un programme inclusif ont répondu à des questions portant sur leurs interactions et leur volonté d’interagir avec des personnes ayant une DI, leurs perceptions des capacités de ces personnes, et leur attitude à l’égard de l’inclusion de ces personnes dans leur classe.

Qu’est-ce que les chercheurs ont trouvé?


Plus de 30 % des répondants ont rapporté avoir un proche ayant une DI (p. ex., un ami ou un membre de la famille), tandis que 43 % ont déclaré connaître des personnes ayant une DI (voisins ou camarades de classe, par exemple), sans plus. En outre, 25 % ont déclaré que leurs plus étroites interactions avec une personne ayant une DI se résumaient à la présence d’étrangers dans leur environnement (comme au magasin). De nombreux répondants ont déclaré être rarement en contact avec des personnes ayant une DI, à raison d’une fois ou de deux par mois ou moins pour 75 % d’entre eux. Malgré la rareté de ces interactions, une majorité d’étudiants (87 %) ont mentionné se sentir assez à l’aise ou très à l’aise avec des personnes ayant une DI. En général, les étudiants ont rapporté avoir une bonne attitude à l’égard des personnes ayant une DI. Les étudiantes et les étudiants les plus à l’aise étaient plus portés à interagir avec les étudiants ayant une DI sur le campus, percevaient en eux des capacités plus élevées, et trouvaient plus d’avantages à les inclure dans les classes.

Comment pouvez-vous utiliser cette recherche?

Cette étude montre que dans l’ensemble, les étudiants étaient en faveur d’accueillir des personnes ayant une DI dans les programmes postsecondaires. En outre, l’étude a révélé que les attitudes variaient en fonction du sexe et du degré d’aisance rapporté par les répondants. Les décideurs politiques et les administrateurs doivent savoir que les étudiants postsecondaires sont favorables à l’inclusion des personnes ayant une DI afin d’élargir l’offre de programmes inclusifs dans les établissements postsecondaires. Il est également important de multiplier les occasions d’interactions entre les étudiants postsecondaires et leurs pairs ayant une DI, car elles permettent d’augmenter le degré d’aisance des étudiants. Il faut soutenir les jeunes ayant une DI qui poursuivent des études postsecondaires ainsi que les étudiants inscrits dans les programmes inclusifs.

Au sujet des chercheurs

Megan M. Griffin est professeure adjointe au département d’éducation spécialisée de l’Université du Nouveau-Mexique. Ses travaux de recherche portent sur le développement de possibilités de formations postsecondaires inclusives pour les étudiants ayant des déficiences intellectuelles ou développementales. Ses sujets de recherches portent également sur l’inclusion des personnes ayant des déficiences et de leurs familles dans les groupes confessionnels et sur l’analyse comportementale appliquée.

Références


Griffin, M. M., Summer, A. H., McMillan, E. D., Day, T. L. et Hodapp, R. M. (2012). Attitudes toward including students with intellectual disabilities at college. Journal of Policy and Practice in Intellectual Disabilities, 9(4), 234-239. doi:10.1111/jppi.12008.
​Ce résumé de recherche a été rédigé par Stephanie Fung pour la chaire de recherche sur le traitement et les soins des troubles du spectre autistique. Ce résumé de recherche et de nombreux autres se trouvent sur le site asdmentalhealth.ca/research-summaries.


Reproduit avec la permission du Dr Jonathan Weiss (Université York). Ce résumé de recherche a été élaboré grâce au financement de la chaire de recherche sur le traitement et les soins des TSA. La chaire a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada en partenariat avec Autism Speaks Canada, l’Alliance canadienne des troubles du spectre autistique, Santé Canada, le Réseau pour la santé du cerveau des enfants (anciennement NeuroDevNet) et la Fondation Sinneave Family. Cette information a été publiée à l’origine dans le blogue Autism Mental Health (santé mentale des autistes) (https://asdmentalhealth.blog.yorku.ca).
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