Research Summary

Entraînement intéroceptif pour cibler l'anxiété chez les adultes autistes : Un essai contrôlé randomisé de supériorité monocentrique

AIDE Canada
Cette étude a testé une nouvelle intervention thérapeutique, appelée Aligning Dimensions of Interoceptive Experience (ADIE), pour voir si elle réduisait l'anxiété chez les adultes autistes. Les participants ont reçu soit cette nouvelle intervention, soit une intervention déjà établie, et leur niveau d'anxiété a ensuite été évalué. L'étude a confirmé que la nouvelle intervention ADIE peut réduire l'anxiété chez les adultes autistes.

Photo par Towfiqu barbhuiya sur Unsplash

Résumé par Chris Kilmer, Université de Calgary

 

 

Que devez-vous savoir ?

- Les adultes autistes présentent des troubles anxieux à un taux plus élevé que les adultes non autistes. En outre, il existe peu de recherches sur l'utilisation et l'efficacité du traitement de l'anxiété chez les adultes autistes. Dans cette étude, les interventions thérapeutiques de nature intéroceptive (par opposition à l'extéroceptive) se sont révélées plus efficaces pour les adultes autistes souffrant d'anxiété. L'intéroception désigne la façon dont nous sentons notre corps fonctionner, comme notre respiration ou notre rythme cardiaque. L'extéroception est la sensibilité que nous avons aux stimuli extérieurs à notre corps, et comprend nos cinq sens.

 

En quoi consiste cette recherche?

- Cette recherche compare une nouvelle forme intéroceptive de traitement de l'anxiété chez les adultes autistes, appelée Aligning Dimensions of Interoceptive Experience (ADIE), avec une intervention extéroceptive déjà établie. L'ADIE a été mise au point lorsque les chercheurs ont constaté que les autistes rencontraient des difficultés à lire avec précision les signaux intéroceptifs, tels que leur rythme cardiaque, ce qui pouvait entraîner des difficultés à contrôler les émotions. L'ADIE consiste à apprendre aux participants à reconnaître puis à réguler les signaux corporels internes d'anxiété. L'intervention de l'ADIE consiste à détecter le rythme cardiaque après une activité physique, et l'autre intervention consiste à associer des émotions à des visages et/ou des mots.

 

Qu'ont fait les chercheurs ?

- Les chercheurs ont mené l'étude auprès de 121 adultes autistes âgés de 18 à 65 ans au Royaume-Uni. Les participants ont été assignés au hasard et en aveugle à l'une des deux interventions, puis ont suivi un total de six séances d'intervention sur une période de trois mois. Les chercheurs ont utilisé une variété d'outils et de mesures existants pour évaluer l'apparition de symptômes d'anxiété chez les participants. Les participants ont été évalués au début de l'étude, puis une semaine et trois mois plus tard.

 

Qu'ont trouvé les chercheurs ?

- Le groupe d'intervention de l'ADIE a constaté une plus grande réduction de l'anxiété caractéristique, une plus grande conscience des sensations corporelles et une plus grande précision des performances. Les personnes faisant partie de l'intervention ADIE ont également présenté une récupération fonctionnelle accrue par rapport aux personnes faisant partie de l'autre intervention. Toutefois, cette différence était apparemment trop faible pour être considérée comme cliniquement significative.

 

Comment pouvez-vous utiliser cette recherche ?

-Cette recherche est utile pour comprendre l'intersection unique entre l'autisme et l'anxiété. De plus, l'intervention ADIE peut être utilisée par les cliniciens comme une ressource fondée sur des preuves pour les adultes autistes souffrant d'anxiété. Cette étude contribue à combler une lacune de la recherche dans ce domaine.

 

À PROPOS DES CHERCHEURS

1. Lisa Quadt : Département des neurosciences, École de médecine de Brighton et Sussex, Trafford Centre, Université de Sussex Brighton, Royaume-Uni ; Sussex Partnership NHS Foundation Trust Brighton, Royaume-Uni.

2. Sarah N Garfinkel : Département des neurosciences, Brighton and Sussex Medical School, Trafford Centre, Université du Sussex Brighton, Royaume-Uni ; Institute for Cognitive Neuroscience, University College London, Londres, Royaume-Uni.

3. James S Mulcahy : Département des neurosciences, École de médecine de Brighton et Sussex, Trafford Centre, Université de Sussex Brighton, Royaume-Uni.

4. Dennis EO Larsson : Département des neurosciences, Brighton and Sussex Medical School, Trafford Centre, Université du Sussex Brighton, Royaume-Uni ; École de psychologie, Université du Sussex, Brighton, Royaume-Uni ; Leverhulme Trust, Londres, Royaume-Uni.

5. Marta Silva : Unité de cognition et de plasticité cérébrale, Institut des neurosciences, Université de Barcelone, Barcelone, Espagne.

6. Anna-Marie Jones : Sussex Partnership NHS Foundation Trust Brighton, Royaume-Uni

7. Clara Strauss : Sussex Partnership NHS Foundation Trust Brighton, Royaume-Uni ; École de psychologie, Université du Sussex, Brighton, Royaume-Uni.

8. Hugo D Critchley : Département des neurosciences, Brighton and Sussex Medical School, Trafford Centre, Université du Sussex Brighton, Royaume-Uni ; Sussex Partnership NHS Foundation Trust Brighton, Royaume-Uni ; Sackler Centre of Consciousness Studies, Université du Sussex, Brighton, Royaume-Uni.

 

CITATION

Quadt, L., Garfinkel, S. N., Mulcahy, J. S., Larsson, D. E. O., Silva, M., Jones, A.-M., Strauss, C., & Critchley, H. D. (2021). Entraînement interoceptif pour cibler l'anxiété chez les adultes autistes (ADIE) : Un essai contrôlé randomisé de supériorité, monocentrique. EClinicalMedicine, 39, 1-12. https://doi.org/10.1016/j.eclinm.2021.101042

 

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