Research Summary

anté mentale chez les jeunes ayant une déficience intellectuelle profonde

Une enquête a été menée auprès de 141 parents de jeunes Canadiens et Canadiennes (de 4 à 18 ans) ayant une déficience intellectuelle profonde, dont 39 % étaient également autistes. Les questions de l’enquête étaient liées aux jeunes et à leur famille et portaient notamment sur les événements stressants de la vie, la qualité de vie de la famille et la santé mentale.
Ce qui compte pour vous : (message à retenir)

Les jeunes ayant une déficience intellectuelle profonde, de meilleures aptitudes à la vie quotidienne et qui font face à des facteurs de stress (événements négatifs de la vie ou un fonctionnement familial défaillant) sont plus susceptibles de connaître des problèmes de santé mentale par rapport aux jeunes dont les aptitudes à la vie quotidienne sont moins développées ou celles et ceux qui ne subissent pas ces facteurs de stress.

Quel est l’objet de cette recherche?

Les problèmes de santé mentale sont courants chez les jeunes qui ont une déficience intellectuelle. Des recherches antérieures ont déjà montré qu’une combinaison de facteurs individuels, tels que l’âge, le sexe et les aptitudes à la vie quotidienne de l’enfant, ainsi que des facteurs familiaux et environnementaux, comme la santé mentale des parents, la situation financière de la famille, les événements stressants de la vie et le fonctionnement de la famille, étaient associés à l’apparition de problèmes de santé mentale chez ces jeunes. Cependant, la plupart des recherches effectuées jusqu’à présent se sont concentrées sur les jeunes ayant des niveaux de déficience intellectuelle légers ou modérés, et nous n’en savons que très peu sur les jeunes ayant une déficience intellectuelle plus importante. Cette étude s’est attachée à identifier les caractéristiques associées aux problèmes de santé mentale chez les jeunes ayant une déficience intellectuelle profonde.

Quel a été le travail de l’équipe de recherche?

Cette étude faisait partie du programme de recherche GO4KIDDS (Great Outcomes for Kids Impacted by Severe Developmental Disabilities), qui portait sur la santé, le bien-être et l’inclusion sociale des enfants d’âge scolaire au Canada ayant de graves troubles du développement, ainsi que de leur famille. Dans le cadre de cette étude, l’équipe de recherche a sondé 141 parents de jeunes ayant des niveaux sévères ou profonds de déficience intellectuelle partout au Canada. Les jeunes étaient âgés de 4 à 18 ans et 39 % d’entre eux étaient autistes. Les parents ont répondu à une enquête qui comportait des questions sur leur enfant et leur famille, y compris sur les événements stressants de la vie, la qualité de vie de la famille et leur propre santé mentale.

Quelles ont été les conclusions de l’équipe de recherche?

Les jeunes ayant un problème de santé mentale diagnostiqué possédaient de meilleures aptitudes à la vie quotidienne, mais étaient confrontés à des événements de la vie plus stressants que les jeunes sans problème de santé mentale. Plus précisément, les jeunes ayant un problème de santé mentale diagnostiqué étaient plus susceptibles que les autres d’avoir fait face aux événements suivants : membre de la famille ayant souffert d’une maladie ou d’une blessure grave, problèmes de logement, parent présentant des problèmes de toxicomanie ou d’alcoolisme, entrée dans un nouvel établissement scolaire, ou encore suspension ou exclusion de l’établissement scolaire. Ces jeunes étaient également plus susceptibles d’avoir connu une période de transition difficile au cours de l’année écoulée.

En ce qui concerne les jeunes ayant des problèmes de comportements graves, ils et elles possédaient de meilleures aptitudes à la vie quotidienne, mais évoluaient dans un cadre familial de moins bonne qualité et étaient plus susceptibles d’avoir des parents présentant des problèmes de santé mentale que les jeunes qui n’avaient pas de problèmes de comportement graves.

L’équipe de recherche n’a observé aucun lien entre l’âge de l’enfant, le sexe, le diagnostic d’autisme et les difficultés financières et le fait que les jeunes aient ou non des problèmes de santé mentale ou de comportement graves. L’équipe signale cependant que la taille de leur échantillon est relativement petite et que des recherches futures sur des échantillons de population plus grands sont nécessaires.

Comment cette recherche peut-elle vous être utile?

Les jeunes ayant des déficiences intellectuelles graves et profondes ont besoin de mesures de soutien qui ne se limitent pas à l’enfant, car leur famille et leur environnement plus large jouent également un rôle important dans leur santé mentale et leur bien-être. Des interventions axées à la fois sur les enfants et sur la famille, ainsi que des politiques qui traitent de problèmes systémiques plus vastes, sont nécessaires pour promouvoir la santé mentale.

 

Ce résumé de recherche a été rédigé par Ami Tint. Cette recherche a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada (MOP 102677). Le Dr Weiss a reçu le soutien de la Chaire de recherche sur le traitement et les soins pour les TSA (Instituts de recherche en santé du Canada RN162466-284208 en partenariat avec Autism Speaks Canada, l’Alliance canadienne des troubles du spectre de l’autisme, Santé Canada, Kids Brain Health Network [anciennement NeuroDevNet] et la Fondation de la famille Sinneave). Ce résumé de recherche, ainsi que d’autres résumés, sont accessibles sur notre blogue et à l’adresse asdmentalhealth.ca/research-summaries.

 

À propos de l’équipe de recherche

Jonathan Weiss, Ph. D., C. Psych., est professeur agrégé au Département de psychologie de l’Université York à Toronto, en Ontario.

 

Victoria (Ting) Chan, M.A., est étudiante doctorante au Département de psychologie de l’Université York à Toronto, en Ontario.

 

Adrienne Perry, Ph. D., C. Psych., BCBA-D, est professeure titulaire au Département de psychologie de l’Université York à Toronto, en Ontario.

 

Référence bibliographique

Weiss, JA, Ting, V. et Perry, A. (2016). Psychosocial correlates of psychiatric diagnoses and maladaptive behaviour in youth with severe developmental disability. Journal of Intellectual Disability Research60(6), 583-593.

 

Reproduit avec la permission du Dr Jonathan Weiss (Université York). Ce résumé de recherche a été élaboré grâce au financement de la Chaire de recherche sur le traitement et les soins pour les TSA. Cette chaire a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada en partenariat avec Autism Speaks Canada, l’Alliance canadienne des troubles du spectre de l’autisme, Santé Canada, Kids Brain Health Network (anciennement NeuroDevNet) et la Fondation de la famille Sinneave. Cette information est apparue à l’origine sur le blogue Autism Mental Health (https://asdmentalhealth.blog.yorku.ca).

 

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