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Research Summary

Quels types d'activités les jeunes adultes autistes pratiquent-ils après le lycée?

Suzanne Robinson | Université York
Cette étude porte sur ce que font les jeunes adultes ayant un TSA une fois leurs études secondaires terminées. Les chercheurs ont trouvé divers groupes d’occupations.

Ce que vous devez savoir

Il est plus difficile pour les jeunes adultes ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA) de se trouver un emploi, particulièrement à temps plein. Il faut mettre en place des programmes pour soutenir les personnes avec ou sans déficience intellectuelle dans leur passage à l’âge adulte et les outiller pour qu’elles réussissent dans un milieu de travail valorisant.  Et pour assurer cette réussite, il faut maintenir ces services de soutien dans les établissements postsecondaires.

Quel est l’objet de la recherche?

Beaucoup d’adultes ayant un TSA ont de la difficulté à se trouver un emploi. On en connaît peu sur les expériences de travail des personnes ayant un TSA pendant leur passage à l’âge adulte. Cette étude a examiné les occupations, dont les expériences de travail, de jeunes adultes qui ont récemment quitté l’école secondaire. Les chercheurs voulaient savoir si le type d’emploi ou d’activités quotidiennes différait entre les personnes avec TSA ayant une déficience intellectuelle et celles qui n’en avaient pas. Ils voulaient également connaître les facteurs liés aux différents types d’emploi ou d’activités quotidiennes.

Qu’ont fait les chercheurs?

Au moyen de sondages, cette étude examine la situation d’emploi et les activités quotidiennes de 66 jeunes adultes américains qui ont un TSA et qui ont récemment quitté l’école secondaire. Les sondages mesuraient également le revenu du ménage, le niveau de déficience intellectuelle, les symptômes de TSA, les problèmes de comportement, l’autonomie dans les activités de la vie quotidienne et la maladie mentale.

Qu’est-ce que les chercheurs ont trouvé?

Les occupations postsecondaires ont été regroupées sous cinq catégories :
Les personnes ayant un TSA et une déficience intellectuelle, qui fréquentaient souvent des services d’apprentissage aux habitudes de travail ou des centres de jour (56 %). Ce groupe présentait les plus hauts niveaux de symptômes de TSA et de problèmes de comportement, et les plus faibles niveaux d’autonomie.
Les adultes ayant un TSA, majoritairement sans déficience intellectuelle, et qui suivaient des études postsecondaires (14 %). La majorité des participants de ce groupe travaillaient aussi à temps partiel.
Un groupe de taille similaire composé de jeunes adultes qui travaillaient à temps partiel dans leur collectivité, avec du soutien (12 %).
Personnes faisant moins de 10 heures d’activités de jour structurées par semaine (12 %). Les personnes sans activités de jour régulières semblaient se retrouver dans la moyenne sur le plan des symptômes, du comportement et de l’autonomie. Les personnes ayant un TSA et sans déficience intellectuelle étaient moins susceptibles de ne pas avoir (ou d’avoir peu) d’activités quotidiennes comparativement à celles ayant une déficience intellectuelle.
Les personnes qui travaillaient en milieu communautaire ou scolaire, sans aide, sans pour autant travailler à temps plein (4 %). Ces jeunes adultes pratiquant des activités postsecondaires sans aide présentaient moins de symptômes et plus d’autonomie que les adultes qui avaient besoin d’aide.

Comment pouvez-vous utiliser cette recherche?

Cette étude est la première à traiter du lien qui existe entre le fonctionnement intellectuel et les caractéristiques des symptômes de personnes ayant un TSA, d’une part, et la situation d’emploi et les activités quotidiennes, d’autre part. Les taux d’emploi étaient bas; d’ailleurs, aucun participant ne travaillait à temps plein. Les personnes ayant un TSA avaient du mal à trouver des activités de jour structurées; elles semblent être laissées pour compte après le secondaire. Les types d’emploi les plus souvent mentionnés se rapportaient à la fourniture de services de base.  Par conséquent, il reste du travail à faire pour les préparer au marché du travail avant le passage aux études postsecondaires. Il est important d’établir si une personne, sa famille et l’entourage qui la soutient sont prêts à faire face à cette transition. Il est essentiel que des services soient mis en place pour soutenir l’ensemble des résultats possibles pour les personnes ayant un TSA.

Au sujet des chercheurs

Julie Lounds Taylor et Marsha Mailick Seltzer sont chercheuses en TSA et en déficiences comportementales. Dre Lounds Taylor est professeure adjointe en pédiatrie et en éducation spécialisée au Vanerbilt Kennedy Center. Dre Mailick Seltzer est professeure en travail social et directrice au centre Waisman de l’Université de Wisconsin-Madison.

Références :

Taylor L. J. et Seltzer, M. M. (2011). Employment and post-secondary education for young adults with autism spectrum disorders during the transition to adulthood. Journal of Autism and Developmental Disorders, 41, 566-574.

Ce résumé de recherche a été rédigé par Suzanne Robinson pour la chaire de recherche sur le traitement et les soins des troubles du spectre autistique. Ce résumé de recherche de nombreux autres se trouvent sur le site http://asdmentalhealth.ca/research-summaries/.
Reproduit avec la permission du Dr Jonathan Weiss (Université York). Ce résumé de recherche a été élaboré grâce au financement de la chaire de recherche sur le traitement et les soins des TSA. La chaire a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada en partenariat avec Autism Speaks Canada, l’Alliance canadienne des troubles du spectre autistique, Santé Canada, le Réseau pour la santé du cerveau des enfants (anciennement NeuroDevNet) et la Fondation Sinneave Family. Cette information a été publiée à l’origine dans le blogue Autism Mental Health (santé mentale des autistes) (https://asdmentalhealth.blog.yorku.ca).

     
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