Social Communication and Autism
La communication se produit lorsque nous envoyons, recevons, traitons et comprenons des messages verbaux, non verbaux ou sous forme de signes. Nous établissions des liens sociaux avec les autres par l’usage de mots prononcés, d’expressions faciles, de gestes, de la langue des signes et de mots ou d’images illustrés. Nous communiquons nos sentiments et ce que nous voulons dire avec les autres et, en retour, nous répondons à ce que les autres ont à dire, d’où le terme « communication sociale ».
On considère l’autisme comme un spectre de troubles parce que le diagnostic englobe un vaste éventail de compétences et d’habiletés. La communication sociale, l’un des critères de diagnostic de l’autisme, reflète véritablement cette variation. Les déficiences dans la communication sociale peuvent être plus ou moins graves et peuvent se manifester sous de nombreuses combinaisons. Par exemple, une personne peut être fluide sur le plan de la communication verbale et isolée socialement, alors qu’une autre personne peut avoir un langage limité, mais être plus ouverte aux interactions sociales, et une autre encore pourrait utiliser une combinaison de mots et d’images pour interagir avec les autres dans une communication limitée à ses désirs et ses besoins.
Près du tiers des personnes qui ont un diagnostic d’autisme ne parlent pas1. En ce qui concerne les personnes qui parlent, les capacités langagières pragmatiques, ou l’utilisation sociale et fonctionnelle de la langue, représentent le déficit du langage le plus important et le plus répandu1,2,3,4,5. Les habiletés impliquées dans la prosodie (l’usage du ton pour communiquer des intentions comme le sarcasme), lancer une conversation, prendre le relais dans une conversation, demeurer sur le sujet et respecter les règles conversationnelles comme être concis et pertinent, sont toutes considérées comme des compétences pragmatiques. Le langage pragmatique englobe également l’usage et la compréhension : 1) des figures de style (p. ex., « allez vous faire cuire un œuf. »); 2) des ambiguïtés ou des doubles sens (p. ex., « mordre la poussière »); et 3) de la communication non verbale dans un contexte donné.
La phonologie (les sons de la parole dans les mots), la sémantique (compréhension et utilisation des mots) et la syntaxe (compréhension et usage de la grammaire) sont d’autres éléments de la langue. Le développement des sons de la parole chez les enfants autistes peut être plus lent que chez les autres enfants du même âge, mais on a constaté que ce développement suit des tendances d’acquisitions typiques des sons de la parole. Des études plus récentes suggèrent que les personnes ayant des troubles du langage considérables présentent aussi plus de difficultés sur le plan des sons de la parole9. Des recherches sur l’utilisation et la compréhension des mots ont révélé que le développement du vocabulaire et la capacité à générer ou à comprendre les associations de mots sont une force chez les enfants et les adolescents ayant un TSA10,11,12. En lien avec la syntaxe, on semble remarquer qu’un sous-groupe d’enfants autistes a de la difficulté à comprendre et à utiliser la grammaire13. Parmi les exemples de difficultés de grammaire, on retrouve la confusion entre les pronoms (p. ex., utiliser « tu » au lieu de « je »), la difficulté à employer les verbes au passé et l’utilisation de phrases moins complexes.
Bien souvent, l’une des principales préoccupations des parents est la différence de langage et de capacités de communication de l’enfant8. Le site Web de First Words Project (www.firstwordsproject.com) constitue une excellente ressource pour les parents de jeunes enfants et fournit des informations et des ressources issues de recherches pour aider les familles à soutenir le développement de leur enfant.
Écrit par Wendy L. Mitchell, Ph. D., orthop., directrice de recherche au Laboratoire d’innovation en aptitudes professionnelles de la Faculté de travail social de l’Université de Calgary.
Références
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