Research Summary

Caractéristiques positives chez les jeunes ayant une déficience intellectuelle avec et sans autisme

Cette étude examine la théorie du développement positif des jeunes en abordant les caractéristiques positives (confiance, compétence, caractère, compassion, connexion et contribution), ainsi que des éléments individuels et contextuels, présents chez les personnes âgées de 11 à 22 ans ayant une déficience intellectuelle, avec et sans autisme.
Ce qui compte pour vous : (message à retenir)

Il est rapporté ici que les jeunes autistes et ayant une déficience intellectuelle présentent des taux de caractéristiques positives inférieurs à ceux des jeunes ayant une déficience intellectuelle seule. Les différences sur le plan des compétences individuelles (à savoir la communication sociale) et des caractéristiques environnementales (c’est-à-dire la participation du jeune dans le milieu scolaire et à la maison) expliquent en grande partie la relation entre l’autisme et les faibles taux de caractéristiques positives.

Quel est l’objet de cette recherche?

Les recherches sur la santé mentale des personnes autistes et ayant une déficience intellectuelle se concentrent surtout, pour la plupart, sur les handicaps et les problèmes. Une théorie appelée « développement positif des jeunes » examine comment les caractéristiques positives (c’est-à-dire les « 6 C » : confiance, compétence, caractère, compassion, connexion et contribution) se développent chez les jeunes de la population générale grâce à une bonne adéquation entre les caractéristiques individuelles et les aides environnementales. Dans cette étude, l’équipe de recherche examine les facteurs individuels et environnementaux liés aux caractéristiques positives chez des jeunes ayant une déficience intellectuelle, avec et sans autisme.

Quel a été le travail de l’équipe de recherche?

Les chercheurs ont sondé 330 proches-aidants parmi les familles de jeunes et de jeunes adultes inscrits à l’association Special Olympics Ontario. Pour être inclus dans cette étude, les jeunes devaient être âgés de 11 à 22 ans. Les proches-aidants ont été interrogés au sujet des caractéristiques individuelles de leur enfant (sur ses compétences sociales et de communication, ses aptitudes à la vie quotidienne, ses capacités de réflexion fonctionnelle) et de ses caractéristiques contextuelles (participation en milieu scolaire, à la maison et au sein de la communauté). On leur a également demandé de noter leur degré d’accord avec des énoncés faisant référence aux caractéristiques positives (« 6 C ») chez leur enfant.

Quelles ont été les conclusions de l’équipe de recherche?

Il a été noté que les jeunes autistes ayant une déficience intellectuelle présentaient des taux de caractéristiques positives inférieurs à ceux des jeunes ayant une déficience intellectuelle seule. Les différences sur le plan des compétences en communication sociale et de la participation du jeune à la maison et en milieu scolaire expliquent en grande partie les raisons pour lesquelles les jeunes autistes ont des taux inférieurs de caractéristiques positives.

 

L’équipe de recherche signale que l’échantillon ne comprend que des personnes impliquées dans l’association Special Olympics et qu’il ne représente pas nécessairement les expériences de tous les jeunes autistes ayant une déficience intellectuelle. Ils se sont également appuyés sur de brefs sondages remplis par les proches-aidants, ce qui n’a peut-être pas permis de pleinement saisir les caractéristiques positives de ces jeunes. Les travaux futurs devront faire appel à des méthodes de recherche différentes (par exemple, des entretiens en face-à-face avec les jeunes et les membres de leur famille) afin de recueillir plusieurs points de vue sur les points forts et les caractéristiques positives chez les jeunes non-autistes ayant une déficience intellectuelle.

Comment cette recherche peut-elle vous être utile?

Il est important de traiter les caractéristiques individuelles, comme les problèmes de communication sociale, chez les jeunes autistes ayant une déficience intellectuelle en se fondant sur des données probantes afin d’améliorer leur bien-être. Cependant, il est également important de se pencher sur les caractéristiques de l’environnement susceptibles d’augmenter la participation des jeunes, que ce soit à la maison ou dans un milieu scolaire. Des recherches futures sont nécessaires afin de mieux comprendre comment d’autres facteurs environnementaux, tels que le soutien social de la famille, l’acceptation par la communauté et le niveau socioéconomique, peuvent également influencer les résultats positifs chez les jeunes autistes vivant avec des déficiences intellectuelles.

 

 

À propos de l’équipe de recherche

Jonathan Weiss, Ph. D., C. Psych., est professeur agrégé au Département de psychologie de l’Université York à Toronto, en Ontario.

Priscilla Burnham-Riosa, Ph. D., BCBA-D est professeure adjointe au Centre d’études appliquées sur le handicap de l’Université Brock, à St Catharines, en Ontario.

Référence bibliographique

Weiss, JA et Burnham Riosa, P. (2015). Thriving in youth with autism spectrum disorder and intellectual disability. Journal of Autism and Developmental Disorders45(8), 2474-2486.

Ce résumé de recherche a été rédigé par Ami Tint. Cette recherche a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada (MOP 102677). Le Dr Weiss a reçu le soutien de la Chaire de recherche sur le traitement et les soins pour les TSA (Instituts de recherche en santé du Canada RN162466-284208 en partenariat avec Autism Speaks Canada, l’Alliance canadienne des troubles du spectre de l’autisme, Santé Canada, Kids Brain Health Network [anciennement NeuroDevNet] et la Fondation de la famille Sinneave). Ce résumé de recherche, ainsi que d’autres résumés, sont accessibles sur notre blogue et à l’adresse asdmentalhealth.ca/research-summaries.

Reproduit avec la permission du Dr Jonathan Weiss (Université York). Ce résumé de recherche a été élaboré grâce au financement de la Chaire de recherche sur le traitement et les soins pour les TSA. Cette chaire a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada en partenariat avec Autism Speaks Canada, l’Alliance canadienne des troubles du spectre de l’autisme, Santé Canada, Kids Brain Health Network (anciennement NeuroDevNet) et la Fondation de la famille Sinneave. Cette information est apparue à l’origine sur le blogue Autism Mental Health (https://asdmentalhealth.blog.yorku.ca).

 

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