Person dans un foret regardant les arbes
Research Summary

Améliorer l'accès aux ressources en santé mentale dans les régions rurales et éloignées

AIDE Canada
L'insuffisance des services de santé mentale est considérée comme un problème urgent dans les communautés rurales et éloignées. Cette revue de la littérature identifie les considérations et les approches de prestation de services qui ont été tentées, telles que rapportées dans la littérature académique. Il est recommandé d'intensifier la recherche axée sur la communauté.

Difficultés d'accès aux services de santé mentale dans les communautés rurales et éloignées: Une revue de la littérature 

Par Melissa Masse, Hilary Nelson & David Nicholas 
Faculté de travail social, Université de Calgary 
21 janvier 2023


Résumé exécutif 

Comparativement aux centres urbains, les communautés rurales et éloignées du Canada sont touchées de façon disproportionnée par les obstacles à l'accès aux services de santé mentale. L'accès insuffisant aux services de santé mentale dans les communautés rurales et éloignées est considéré comme un problème urgent. Plusieurs facteurs sont considérés comme des obstacles, notamment le manque de professionnels formés dans les collectivités, les répercussions des modèles de financement et les besoins diversifiés d'une population non homogène, surtout si l'on tient compte de l'impact supplémentaire des troubles neurodéveloppementaux. L'élimination des obstacles liés aux déterminants sociaux de la santé peut être particulièrement difficile et nuancée dans les communautés rurales et éloignées en raison des ressources limitées et de l'interaction des facteurs pertinents liés à la taille de la population, au handicap et à la ruralité.  
La littérature offre diverses considérations pour la prestation de soins de santé mentale afin de relever les défis dans les communautés rurales, éloignées et nordiques, y compris le besoin d'aborder et d'incorporer des services traditionnels et culturellement sûrs pour les communautés indigènes. Les approches de soins identifiées comprennent : (1) le modèle " fly-in and fly-out ", (2) les modèles de soins virtuels et de télésanté, (3) les modèles de collaboration en santé mentale, (4) les approches communautaires en santé mentale, et (5) le modèle Extension for Community Health Care Outcomes (ECHO). Les avantages et les limites variables de ces approches sont examinés. 

Il existe une documentation limitée mais émergente sur les facteurs d'intersection entre les troubles neurodéveloppementaux, la santé mentale, les services et la ruralité/éloignement. La recherche axée sur la communauté et l'innovation dans la pratique et l'approche de la prestation des services sont justifiées pour faire progresser la prestation des services de santé mentale dans les communautés rurales et éloignées. 

Introduction 

Les communautés rurales et éloignées du Canada sont touchées de façon disproportionnée par les obstacles à l'accès aux services de santé mentale par rapport aux communautés urbaines (Beks et al., 2018 ; Institut canadien d'information sur la santé, 2019 ; Commission de la santé mentale du Canada, 2021). En 2002, l'Enquête sur la santé mentale dans les collectivités canadiennes a indiqué des taux plus élevés de dépression déclarée et d'utilisation des services de santé mentale dans les populations urbaines. Cependant, dans les populations rurales et éloignées, les personnes étaient beaucoup moins susceptibles de déclarer des problèmes de santé mentale (Romans et coll., 2011). Comparativement aux populations urbaines, des résultats moins bons en matière de santé mentale, une santé physique moins bonne, une utilisation moindre des services de santé mentale et une augmentation des incidents de suicide ont été documentés dans les communautés rurales et éloignées (Romans et al., 2011 ; Caxaj, 2016). Compte tenu des limites et des lacunes de la recherche actuelle, cette revue se concentre largement sur la santé mentale dans les communautés rurales et éloignées au Canada. La documentation existante peut servir de base à un examen plus approfondi des besoins en matière de santé mentale des habitants des zones rurales ayant une déficience intellectuelle coexistante et des ressources qui leur sont destinées.  

Forces et défis du soutien à la santé mentale en milieu rural 

Il existe souvent un sentiment d'appartenance à la communauté et un lien social dans les populations rurales et éloignées (Romans et coll., 2011), ce qui peut constituer un facteur de protection de la santé mentale. Cependant, les communautés rurales et éloignées du Canada sont également confrontées à des obstacles à l'accès aux soins de santé (par exemple, l'absence de services locaux suffisants, la nécessité de déplacements importants qui peuvent être compliqués par des points d'accès limités et des restrictions météorologiques qui créent des fardeaux en termes de temps et de coûts lourds pour les individus et les familles) (Kreitzer et al., 2016). Ces difficultés d'accès à des soins de santé appropriés ont d'autres implications délétères sur la santé mentale en raison d'une association constatée entre une mauvaise santé physique et l'apparition de la dépression (Romans et al., 2011). 

Bien que la disponibilité des soins de santé et de la prestation de services à l'échelle locale ne soit pas spécifique à la santé mentale, la prise de conscience de la nécessité d'une prestation de services plus locale et de meilleure qualité a récemment mis l'accent sur le recrutement et la rétention des professionnels et sur les moyens d'accroître l'accessibilité des services de santé mentale dans les communautés rurales et éloignées (Roberts, 2022 ; Macleod et al., 2022). Les défis communs identifiés par les professionnels travaillant dans les services spécialisés de santé mentale dans les communautés rurales ou éloignées comprennent les demandes élevées dues aux déplacements pour atteindre les populations, la stigmatisation de la communauté en matière de santé mentale, les taux disproportionnés d'exposition à la violence sur le lieu de travail avec un accès nul ou minimal aux protocoles de sécurité ou de violence des hôpitaux, les ressources limitées pour le développement professionnel (Macleod et al., 2022), le traumatisme vicariant et l'épuisement professionnel (Roberts, 2022). Kreitzer et ses collègues (2016) ont noté que lorsque les utilisateurs de services ont des déficiences développementales concomitantes avec des problèmes de santé mentale, ils sont confrontés à des obstacles supplémentaires, notamment un manque de formation et d'expertise du personnel, des difficultés à coordonner et à naviguer dans les services, et une faible rétention du personnel qui nuit aux relations entre les prestataires de services et les utilisateurs.  

Bien que les modèles de financement et de services de santé varient d'un bout à l'autre du Canada, ils ont des répercussions importantes sur l'accès aux soins de santé mentale dans les collectivités rurales et éloignées. Les modèles de financement des soins de santé peuvent ne pas tenir compte efficacement des coûts supplémentaires liés à la prestation de services dans de vastes régions géographiques, de l'accès inéquitable aux services et des disparités en matière de santé que l'on retrouve dans les régions rurales et éloignées (Association canadienne pour la santé mentale, Ontario, 2009). Bien que la littérature indique universellement qu'il est nécessaire d'augmenter le financement de la santé mentale (Commission de la santé mentale du Canada, 2017) et d'adopter des approches intégrées (Sutherland et Hellsten, 2017), il existe peu de recherches qui évaluent les répercussions des modèles de financement et de services fédéraux, provinciaux et territoriaux sur la santé mentale dans les communautés rurales et éloignées.   

Populations diverses 

En abordant la santé mentale et les soins de santé mentale, il est important de noter que l'expérience de la santé mentale n'est pas un phénomène homogène. Dans les communautés rurales et éloignées, il existe un large éventail d'identités (comme ailleurs), y compris celles liées à la race, à la culture, à l'âge, au sexe, à la capacité et à la sexualité ; chacune de ces identités présente des considérations uniques et peut contribuer au défi de la santé et du bien-être mental et à l'expérience des soins de santé mentale.  

Impact de la race et de la culture 

La littérature canadienne traitant de l'impact de la race et de la culture sur la santé mentale dans les communautés rurales et éloignées est limitée. Bien que l'on se soit intéressé aux populations autochtones, les autres groupes raciaux et culturels sont largement absents de la documentation, ce qui empêche l'examen critique des impacts de l'immigration et du statut de nouvel arrivant et/ou d'autres obstacles liés aux déterminants sociaux sur la santé mentale et les soins de santé mentale pour ces populations dans les communautés rurales et éloignées.  

La littérature met en évidence la nécessité d'examiner comment faciliter la prestation de services de santé mentale opportuns, efficaces et équitables pour les enfants et les jeunes indigènes, conformément au principe de Jordan (Walker et al., 2018), qui promet l'accès aux soutiens nécessaires à tous les enfants des Premières Nations au Canada. Il convient de noter que de nombreux membres des Premières Nations, Métis et Inuits vivent dans des régions rurales et éloignées dans lesquelles les services ne sont probablement pas aussi accessibles que dans les communautés urbaines. L'impact du colonialisme, des traumatismes intergénérationnels et de l'oppression et de la discrimination permanentes a des répercussions négatives sur la santé mentale et amplifie la nécessité de fournir des services de santé mentale culturellement sûrs (Commission de la santé mentale du Canada, 2021 ; MacLeod et coll., 2022 ; Assemblée des Premières Nations et Santé Canada, 2015).  

Pourtant, les communautés indigènes sont généralement confrontées à des services locaux insuffisants. La présence et l'exposition fréquente à des traumatismes profondément enracinés dans les petites communautés ont été identifiées comme un obstacle supplémentaire à la fourniture de services locaux adéquats. Tout en exigeant un ensemble de compétences hautement spécialisées, la durée d'occupation et le roulement des prestataires de services, souvent plus courts, peuvent constituer un défi dans ces communautés (Roberts, 2022). La prise en compte des populations indigènes dans la littérature se concentre principalement sur les modèles de soins visant à répondre aux besoins spécialisés en matière de santé mentale, qui seront abordés plus en détail dans cette étude. 

Impact de l'âge 

La diversité tout au long de la vie présente des considérations uniques en matière de santé mentale et de prestation de services de santé mentale. Cependant, l'impact de l'âge sur la santé mentale dans les communautés rurales et éloignées est sous-représenté dans la documentation. Bien que les jeunes et les adultes plus âgés aient chacun des vulnérabilités uniques connues en matière de santé mentale en fonction de leurs étapes de vie respectives, la documentation sur la santé mentale dans les régions rurales et éloignées fait peu référence à ces populations spécifiques.  

On estime que 15 % des enfants et des jeunes vivent avec une maladie mentale diagnostiquée au Canada, et que dans ce groupe, moins de 20 % reçoivent des services (Commission de la santé mentale du Canada, 2022). Le nombre limité d'études portant sur les jeunes des communautés rurales et éloignées du Canada a tendance à porter sur des échantillons de petite taille et à être axé sur des contextes particuliers en fonction des ressources et des besoins de la communauté en matière de santé mentale (Dabravolskaj et coll., 2021 ; Matthias et coll., 2021). Malgré ces limites, il existe des indicateurs d'obstacles et de facteurs facilitant l'accès des jeunes aux ressources en santé mentale dans les communautés rurales et éloignées. Cependant, il est préoccupant de constater que les intersectionnalités entre la déficience neurodéveloppementale, la santé mentale et la ruralité sont peu reconnues dans la recherche, et encore moins d'études tiennent compte de facteurs comme le développement ou l'âge. 

Les obstacles identifiés comprennent la difficulté d'accès aux services dans la communauté, les problèmes de transport, la stigmatisation et le manque d'intimité (Mathias et al., 2021). Dans un échantillon d'élèves du secondaire, on a noté que les services offerts dans les écoles étaient préférés aux services communautaires, car les services scolaires augmentaient l'accessibilité et l'indépendance vis-à-vis des parents (Mathias et al., 2021). Les principaux facilitateurs identifiés sont les membres de la famille, les fournisseurs de services flexibles et le soutien communautaire informel (Mathias et al., 2021). En utilisant un cadre comparatif de la santé mentale des jeunes dans une communauté nordique avant et pendant le COVID-19, une étude a indiqué l'importance et l'efficacité des programmes proactifs de santé mentale dans les écoles, et a recommandé de tirer parti des forces des communautés rurales pour favoriser et maintenir une santé mentale positive malgré les facteurs de stress associés à la pandémie (Dabravolskaj et al., 2021).  

À l'autre extrémité du spectre de l'âge, il existe peu de recherches sur la santé mentale des populations âgées dans les régions rurales et éloignées. Une seule étude a été trouvée qui identifie spécifiquement les impacts de la santé mentale et de la prestation de services de santé mentale sur les populations plus âgées (Herron et al., 2022). Bien qu'elles soient spécifiques à la pandémie de COVID-19, les conclusions indiquent l'importance de l'intégration communautaire (p. ex. espaces communautaires, possibilités de socialisation, loisirs et exercice, contribution à la famille, à la communauté et aux organisations) pour aider les personnes âgées à favoriser la résilience et la santé mentale (Herron et al., 2022). La façon dont cela peut être vécu et entretenu de manière unique dans les populations ayant un handicap neurodéveloppemental mérite d'être étudiée plus avant.  

Impact du genre et de la sexualité 

Peu de recherches ont porté sur les différences et les disparités en matière de santé mentale et de services par rapport au sexe et au genre, en particulier dans les régions rurales et éloignées. Au Canada, les hommes représentent 4 décès sur 5 par suicide (Creighton et al., 2017 ; Herron et al., 2020). De plus, les hommes qui vivent dans des communautés rurales sont moins susceptibles d'avoir accès à des soutiens en santé mentale que les hommes des communautés urbaines. La recherche s'est concentrée sur les expériences des hommes en milieu rural en matière d'accès aux services de santé mentale, sur les perceptions de la masculinité et sur le rôle des relations et des lieux ruraux dans la compréhension et la lutte contre les disparités (Ahmadu et al., 2021 ; Creighton et al., 2017 ; Herron et al., 2020).  

Les besoins identifiés en matière de changement aux niveaux communautaire et sociétal comprennent l'augmentation des services locaux de santé mentale, ainsi que de meilleurs moyens d'encourager la vulnérabilité et l'ouverture chez les hommes ruraux (Creighton et al., 2017). Bien que de nombreux " hommes ruraux souhaitent parler de santé mentale et aligner leurs perceptions de la masculinité sur des pratiques [de santé mentale] plus saines ", la plupart des participants à une étude ont évité de parler de santé mentale en raison de sentiments de honte (Herron et al., 2020, p. 7). Les idéaux de masculinité basés sur le lieu de vie ont joué un rôle important dans la dissimulation par les hommes de la dépression, des pensées suicidaires et des identités sexuelles alternatives (Creighton et al., 2017). 

La recherche indique que les réseaux de soutien naturels (p. ex., les amitiés, les partenaires/conjoints) et la capacité d'accéder progressivement aux services de soutien au fil du temps ont contribué à créer des espaces où la santé mentale des hommes peut être discutée (Herron et al., 2020). De plus, les hommes ont identifié les espaces extérieurs et la nature, les activités de plein air et les sports, ainsi que les lieux de travail comme des espaces thérapeutiques où ils pouvaient trouver un sentiment d'appartenance et un lien social (Ahmadu et al., 2021).  Les hommes ont partagé qu'un sentiment de bien-être peut souvent être attribué aux lieux et aux opportunités d'aider les autres et/ou de jouer un rôle contributif. Il a été noté que la perte d'espaces communautaires, le déclin rural et le manque d'anonymat en milieu rural constituent des obstacles aux environnements qui favorisent le bien-être mental (Ahmadu et coll., 2021).   

À part la brève mention de l'interaction entre le genre masculin, la santé mentale et la sexualité (Creighton et al., 2017), la prise en compte des diverses identités sexuelles et de genre dans les milieux ruraux et éloignés n'a pas été trouvée dans cette revue de la littérature, ni la couche supplémentaire du sexe/genre et de la déficience intellectuelle comme facteurs d'intersection de la santé mentale et de la ruralité. Compte tenu des taux élevés de luttes pour la santé mentale dans les communautés LGBTQ2S+, ce manque de recherche, de pratique et d'attention sociétale représente une lacune notable dans la littérature nécessitant des recherches futures.  

Considérations supplémentaires 

La recherche démontre une corrélation entre les problèmes de santé mentale et les obstacles liés aux déterminants sociaux de la santé tels que, entre autres déterminants, un logement insuffisant, l'insécurité alimentaire et un accès inadéquat aux services médicaux (Commission de la santé mentale du Canada, 2021). L'élimination des obstacles liés aux déterminants sociaux de la santé peut être particulièrement difficile et nuancée dans les collectivités rurales et éloignées en raison des contraintes en matière de ressources (McCauley et al., 2015 ; Commission de la santé mentale du Canada, 2021) et de la complexité de l'interaction des facteurs pertinents liés à la taille de la population/la ruralité et à la déficience neurodéveloppementale. D'autres recherches sont nécessaires pour comprendre l'intégration des déterminants sociaux de la santé dans les besoins de la population et la prestation des services de santé mentale, en concentrant la recherche et la pratique sur la déficience neurodéveloppementale dans les communautés rurales et éloignées. Il est probable que les petites populations et le financement limité de la santé mentale en milieu rural rendent plus difficile la prise en charge globale des besoins nuancés et uniques des populations nécessitant des services spécialisés et l'expertise des prestataires de soins de santé, comme les personnes ayant un handicap neuro-développemental. Par conséquent, il convient de se pencher davantage sur les approches viables, notamment la formation et le renforcement des capacités, l'accès et la rétention des prestataires de services et l'utilisation de la technologie dans la prestation de services en milieu rural. 

Modèles de soins en milieu rural  

La documentation sur les services de santé mentale en milieu rural propose diverses approches de soins pour répondre aux besoins, aux défis et aux possibilités des communautés rurales. On s'interroge également sur la façon dont les modèles de soins peuvent s'adapter à des services de santé mentale traditionnels et culturellement sûrs pour les communautés indigènes. Vous trouverez ci-dessous des exemples d'approches qui sont ressorties de cet examen. 

Modèles Fly-In et Fly-out  

Les modèles de soins de type " Fly-in and Fly-Out " (FIFO) ont été décrits du point de vue des fournisseurs de services pour traiter l'impact de l'exposition constante à des taux élevés de violence et de traumatisme intergénérationnel dans certaines petites communautés. Les premières recherches indiquent que cette approche est mise en œuvre comme une ressource pour traiter les taux élevés de traumatisme vicariant et d'épuisement professionnel subis par les fournisseurs de services travaillant dans des communautés éloignées (Roberts, 2022). Les modèles de soins FIFO relèvent le défi systémique du recrutement et de la rétention de fournisseurs de services formés pour travailler dans des communautés éloignées (Roberts, 2022).  

Bien que l'approche FIFO puisse offrir des facteurs de protection aux prestataires de services, les commentaires des examinateurs ont fait état des inconvénients de ce modèle, comme le manque de capacité à fournir un soutien entre les visites, le manque de capacité des professionnels à fournir un mentorat continu au personnel de première ligne, comme les travailleurs d'intervention, etc. Un examinateur a également fait remarquer que cette approche est coûteuse et que de nombreux employés du FIFO peuvent provenir de zones urbaines et être moins à même d'établir la confiance et un terrain d'entente avec les cultures locales et/ou ne pas comprendre la culture locale. Cela peut conduire à des solutions/objectifs qui peuvent ne pas être écologiquement valides ou considérés comme culturellement sûrs ou "faisables".  

Modèles de soins virtuels et de télésanté  

Des modèles de soins virtuels existent partout au Canada, mais ils peuvent être largement sous-utilisés (Caxaj, 2016 ; Jong et coll., 2019 ; Simms et coll., 2011). La télésanté offre des soins de santé mentale dans les régions où l'accès aux professionnels et aux services de soutien est limité. La recherche démontre que les options de télésanté peuvent faciliter efficacement la consultation spécialisée et la fourniture de diagnostics fiables, réduire les listes d'attente, réduire les déplacements, augmenter la confidentialité, réduire l'hospitalisation et réduire la stigmatisation liée à la recherche de soutien en santé mentale (Caxaj, 2016 ; Jong et al., 2019 ; Simms et al., 2011 ; Dyck & Hardy, 2013). En outre, les modèles de télésanté peuvent réduire considérablement les coûts liés à la prestation de soins de santé dans les communautés éloignées, car ils diminuent la nécessité de voyager et de se loger dans d'autres localités (Jong et al., 2019). Pour les professionnels, la téléconférence peut réduire l'isolement et faciliter l'augmentation des possibilités d'éducation (Caxaj, 2016).   

Il est noté que pour que les modèles de télésanté réussissent, ils doivent être intégrés aux modèles de soins de santé ruraux existants et aux ressources communautaires (Caxaj, 2016). La technologie et la connectivité Internet doit être abordées dans les communautés éloignées afin d'éviter les disparités de santé par région. Parmi les autres considérations et défis liés à la télémédecine, mentionnons le manque de formation professionnelle, les préoccupations d'ordre juridique et éthique, les perceptions variables de la télésanté, les risques liés aux cas à haut risque et les considérations liées aux protocoles de sécurité si une crise ou une urgence survient pendant un appel (Caxaj, 2016 ; Gibson et coll., 2011 ; Simms et coll., 2011 ; Dyck et Hardy, 2013). Les commentaires des examinateurs ont également fait état de préoccupations concernant l'utilisation par les fournisseurs de services de plateformes conformes à la législation sur la protection de la vie privée. 

La documentation fait état d'un manque d'études comparatives sur la télésanté dans les collectivités rurales et éloignées par rapport à d'autres approches de soins (p. ex., les services en personne). De plus, d'autres recherches sont nécessaires pour explorer les expériences et les résultats des utilisateurs de télémédecine en milieu rural (Dyck et Hardy, 2013).   

La télésanté dans les communautés indigènes  

Les recherches portant sur les modèles de soins de télésanté dans les communautés indigènes indiquent que la télé psychiatrie pourrait réduire les obstacles systémiques et les disparités dans l'accès aux soins de santé, et intégrer des services de santé mentale spécialisés à des soutiens communautaires culturellement pertinents (Caxaj, 2016 ; Gibson et coll., 2011 ; Jong et coll., 2019 ; Dyck et Hardy, 2013). La télésanté permet aux membres de la communauté de rester dans leur communauté et leur culture tout en accédant aux services. Les modèles réussis de télésanté dirigée par des Autochtones ont intégré les pratiques et les croyances traditionnelles à la vidéoconférence, ce qui facilite la confiance et l'acceptation du modèle (Gibson et al., 2011). Un examinateur a également souligné l'importance de tenir compte des préférences et du confort liés à l'utilisation de la caméra dans le cadre d'un engagement en ligne.   

Modèles de collaboration en matière de santé mentale   

Les modèles collaboratifs de pratique en santé mentale constituent une réponse émergente aux défis que représente la satisfaction des besoins en santé mentale des communautés rurales et éloignées du Canada (Goodwin et coll., 2016). La littérature identifie de multiples modèles d'approches collaboratives en santé mentale, notamment l'incorporation de la santé mentale dans les soins primaires, les équipes interprofessionnelles de santé mentale, les soins indigènes intégrés et les soins coordonnés entre de multiples prestataires de services et systèmes (Brinkman et coll., 2009 ; Caxaj, 2016 ; Goodwin et coll., 2016 ; Maar et coll., 2009 ; Reaume-Zimmer et coll., 2019 ; Romans et coll., 2010).  

La recherche démontre que les approches collaboratives en matière de soins de santé mentale en milieu rural peuvent améliorer les résultats des patients, accroître l'accessibilité aux services, diminuer la stigmatisation sociale et augmenter la continuité des soins centrés sur le patient (Caxaj, 2016 ; Goodwin et al., 2016 ; Brinkman et al., 2009). Les praticiens de premier recours peuvent également bénéficier d'une meilleure connaissance de la santé mentale. De plus, les approches collaboratives en matière de soins de santé mentale peuvent permettre aux praticiens d'aborder la corrélation entre une mauvaise santé physique et la maladie mentale (Romans et al., 2010 ; Caxaj, 2016). Enfin, des modèles de soins collaboratifs ont été mis en œuvre pour fournir des soins de santé mentale accessibles et efficaces aux groupes vulnérables, notamment les jeunes (Reaume-Zimmer et al., 2019).  

Les méthodes de mise en œuvre des approches collaboratives sont très variables. Un contexte rural peut rendre le regroupement, le soutien coordonné, le recours à un agent de liaison en santé mentale et la communication plus réalisables. Cependant, un budget, une dotation en personnel et un accès aux services spécialisés limités peuvent entraver le développement et le maintien de l'intégration des services de santé mentale (Caxaj, 2016 ; Brinkman et al., 2009). On constate également la nécessité de recadrer les modèles de soins traditionnels en passant des interventions dirigées par des psychologues à un modèle de leadership partagé avec la participation de para professionnels (Goodwin et coll., 2016). L'intégration d'approches collaboratives dans l'enseignement postsecondaire est proposée comme un moyen d'encourager les changements systématiques (Goodwin et al., 2016 ; Paquet et al., 2022).  Bien qu'elles semblent prometteuses dans le contexte de la déficience neurodéveloppementale, des recherches plus approfondies, l'application et l'examen des résultats dans cette population sont justifiés. 

Modèles de collaboration dans les communautés indigènes   

De nombreuses communautés indigènes ont mis en place des équipes de soins interdisciplinaires en réponse à des ressources limitées et à la nécessité d'intégrer la sagesse culturelle et les connaissances communautaires (Goodwin et al., 2016). Les approches collaboratives dans les communautés indigènes rurales et éloignées ont indiqué des résultats positifs, notamment un meilleur accès aux services de santé mentale, la continuité des soins, des soins culturellement sûrs et une intégration efficace des services culturels et cliniques (Maar et al., 2009). Dans un exemple tiré de l'île Manitoulin, dans le nord de l'Ontario, les soins intégrés sont fournis au moyen d'un cadre indigène holistique qui aborde les dimensions physique, mentale, émotionnelle et spirituelle de la santé (Maar et al., 2009). L'équipe est composée de personnel clinique et de services de guérison traditionnelle en collaboration avec d'autres secteurs, notamment les services sociaux.   

La documentation fait état de nouvelles façons de renforcer les approches de collaboration en matière de santé mentale, notamment en améliorant la compétence culturelle des professionnels et en renforçant la capacité globale de la communauté (Maar et al., 2009). Cependant, en raison de la limitation des ressources, les programmes intégrés peuvent encore être obligés d'orienter les clients vers des communautés indigènes extérieures où ils risquent de ne pas recevoir de soins holistiques (Maar et al., 2009). En outre, l'absence de formation intégrée concernant la déficience neurodéveloppementale entrave la formation spécialisée en matière de déficience neurodéveloppementale et de santé mentale. De plus, un examinateur a suggéré d'explorer davantage le soutien à la formation universitaire ou d'autres moyens d'équiper les personnes locales pour qu'elles deviennent des professionnels de la santé mentale. Une question a été posée quant à savoir si la formation des personnes locales peut augmenter la probabilité qu'elles retournent ou restent dans leur communauté, avec des implications pour le recrutement et la rétention. 

Approches communautaires de la santé mentale   

La littérature souligne la nature unique des communautés rurales et la nécessité de développer des approches spécifiques à la communauté qui répondent aux forces, aux ressources et aux défis locaux/régionaux (Caxaj, 2016 ; Young et al., 2019). Dans les communautés rurales, les résidents, le secteur bénévole, les organisations communautaires, les services sociaux et la culture peuvent jouer un rôle significatif dans l'élaboration d'approches multidimensionnelles du soutien en santé mentale (Caxaj, 2016 ; Young et al., 2019). Les approches communautaires tiennent également compte des communautés indigènes et de la nécessité d'aborder l'héritage colonial, les traumatismes intergénérationnels et les disparités en matière de santé au sein des services de santé mentale. De plus, une approche communautaire peut plus probablement permettre une plus grande inclusion des membres des communautés indigènes tout en fournissant des soins culturellement appropriés (Caxaj, 2016).  

En s'appuyant sur une approche communautaire, les examinateurs ont noté l'importance des relations de collaboration avec les dirigeants et les organisations des communautés autochtones et la possibilité d'utiliser la force des liens communautaires existants pour aider les membres intéressés de la communauté à rechercher des possibilités d'éducation et de formation pour remplir les rôles professionnels en santé mentale. Une étude albertaine récente met en évidence l'impact positif de l'exposition aux communautés et à la pratique rurale par le biais de rotations rurales intégrées à la formation professionnelle comme facteur potentiel contribuant à ce que les diplômés choisissent une pratique non urbaine (Paquet et al., 2022).  

Modèle d'extension pour les résultats des soins de santé communautaires (ERSC) 

L'extension pour les résultats des soins de santé communautaires (ERSC) est un modèle basé sur l'éducation visant à élargir les connaissances et les compétences des prestataires de soins de santé primaires grâce à un accès virtuel continu à des équipes interdisciplinaires expertes (Projet ERSC Ontario, 2019 ; Serhal et al., 2022). Le modèle ERSC a été conçu pour remédier aux disparités régionales en matière de santé et améliorer les soins offerts aux personnes vivant dans des régions rurales et éloignées sans qu'elles aient à se déplacer hors de leur communauté (Serhal et al., 2022 ; Lunsky et al., 2022). Le modèle est actuellement utilisé dans quatre provinces canadiennes pour soutenir des soins optimaux aux patients souffrant de santé mentale et de toxicomanie, notamment en Ontario, au Québec, à Terre-Neuve et en Colombie-Britannique. 

La province de l'Ontario dispose du plus vaste programme axé sur la santé mentale au Canada utilisant le modèle ERSC, appelé Projet ERSC Santé mentale Ontario. Depuis son lancement en 2015 (selon un rapport établi en 2017), le programme a mobilisé plus de 4 100 prestataires de soins de santé et 1 600 organisations (Projet ERSC Santé mentale Ontario, 2017). Les études évaluant l'efficacité du programme démontrent une rétention et une satisfaction élevées des prestataires de soins primaires, des connaissances et des compétences accrues pour soutenir l'amélioration des soins de santé mentale, des économies substantielles et la durabilité continue du programme (Serhal et al., 2022 ; Sockalingam et al., 2018). Bien que ces études offrent un aperçu de la capacité du modèle ERSC à améliorer les résultats des patients et à soutenir les praticiens de soins de santé primaires au Canada, des recherches supplémentaires permettraient de mieux comprendre son application/intégration au sein des communautés rurales et éloignées. Cependant, des recherches internationales indiquent que le modèle ERSC peut améliorer les résultats des patients ruraux en matière de santé mentale (Komaromy et al., 2019).  

Dans le contexte de la déficience neurodéveloppementale, le modèle ERSC offre une approche permettant de réduire les obstacles aux soins de santé souvent rencontrés dans les communautés rurales et éloignées, notamment les connaissances limitées des prestataires de soins de santé et le manque d'accès aux soins spécialisés (Dreiling et al., 2022 ; Lunsky et al., 2022 ; Mazurek et al., 2017). Par exemple, en Ontario, le modèle ERSC a été adapté pour renforcer la capacité des secteurs des soins de santé et des services sociaux à répondre aux besoins en matière de santé mentale des adultes ayant une déficience intellectuelle ou un trouble du développement (ERSC-ADID) (Lunsky et al., 2022). L'évaluation pilote d'ERSC-ADID indique qu'il a aidé les praticiens à se sentir soutenus et a influencé un changement positif dans leur pratique (Lunsky et al., 2022). En outre, des organisations aux États-Unis ont utilisé le modèle ERSC pour faciliter un meilleur accès aux services de santé mentale pour les personnes autistes (Dreiling et al., 2022).  

Conclusion  

Les études existantes offrent des orientations et éclairent les recherches futures et le développement de stratégies. Il existe un corpus limité, mais émergent, de documents traitant des facteurs croisés de la déficience neurodéveloppementale, de la santé mentale, des services et de la ruralité/éloignement. La recherche et l'innovation axées sur la communauté sont justifiées pour faire progresser les approches et les méthodes de prestation de services de santé mentale dans les communautés rurales et éloignées. 

Références  

Ahmadu, M., Herron, R. V., Allan, J. A., & Waddell, C. M. (2021). Identifier les lieux qui favorisent la santé mentale et le bien-être chez les hommes ruraux. Health & Place, 71, 192673. https://doi.org/10.1016/j.healthplace.2021.102673 

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